Corruption et détournement en Centrafrique : La Face Obscure de la Septième République
Bangui, 26 octobre 2023 (CNC) – La République centrafricaine, en transition vers sa septième république imposée par le putschiste Faustin Archange Touadera , était censée entrer dans une ère de démocratie, de paix, de justice, et de lutte contre la corruption. Pourtant, au lieu de cela, cette République assiste à une escalade flagrante de la prédation des fonds publics, orchestrée par ceux qui devraient, en théorie, les protéger. Le dernier élégant cas de la prédation des fonds publics en date, est celui de Roméo Gribingui, ministre Contrôleur Général du secteur parapublic qui s’est érigé en président de Conseil d’administration de plusieurs sociétés d’État afin de s’enrichir illicitement et toute impunité gangrénant ainsi le pays.
Un Contrôleur Général, élevé au rang des ministres et responsable de superviser la gestion des entreprises parapubliques, devrait être un gardien vigilant de l’argent des contribuables. Pourtant, Roméo Gribingui semble être tout sauf cela. Il est à la fois juge et partie, avec un pouvoir disproportionné qu’il s’est lui-même attribué sur ces entreprises et leurs finances. Les conflits d’intérêts sont évidents, mais la question principale est : que fait-il de ces pouvoirs ?
Les malversations financières à l’Office National des Semences (ONASSEM) sont choquantes. Des pièces comptables laissent montrer clairement que le sieur Gribingui a détourné des fonds, se payant illégalement des jetons de transports en sa qualité du Président du Conseil d’administration par intérim, 500 000 francs CFA chaque mois depuis plus d’un an et pour ses déplacements et diners, 200 000 francs CFA .
De plus, il perçoit aussi des indemnités en sa qualité du Président du conseil d’administration par intérim de l’Office National d’Informatique (ONI), 500 000 francs CFA mensuellement sur les caisses. Ces actes sont non seulement répréhensibles, mais ils sapent la confiance du public dans le gouvernement et ses institutions.
Ce qui est encore plus troublant, c’est que Roméo Gribingui n’a aucune légitimité en tant que président de Conseil d’administration (PCA) de ces sociétés d’État et ne doit l’être même. Aucun texte administratif ne le nomme à ces responsabilités, ce qui signifie qu’il n’a pas le droit d’exercer ces fonctions. S’il existe des décrets ou arrêtés affirmant le contraire, ils ne sont que des faux documents, produits pour couvrir ses actes illégaux.
La question qui se pose maintenant est de savoir qui sont les complices de cette organisation mafieuse ? Comment Roméo Gribingui a-t-il pu agir en toute impunité pendant si longtemps ? Le peuple centrafricain mérite des réponses et des actions immédiates pour mettre fin à cette corruption généralisée.
La septième république de la République centrafricaine, selon le putschiste Faustin Archange Touadera, devait symboliser un renouveau, mais au lieu de cela, elle est marquée par la prévalence de la corruption à tous les niveaux.
Le peuple centrafricain attend des réponses et des actions concrètes de la part de ses dirigeants pour mettre fin à cette culture de l’impunité et de la corruption qui persiste au sein de la septième république des voleurs et des criminels. La situation actuelle est inacceptable, et il est grand temps de rétablir la primauté du droit et de la justice en Centrafrique.
Par Alain Nzilo
Directeur de publications
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