Communiqué de presse No 03/17 relatif à la déclaration du Vice-président de l’Assemblée nationale à propos de M. Kossimatchi
Suite aux propos de M.Dadicien kossimatchi, accusant M. Karim Meckassoua, “d’être à l’origine des troubles dans le pays”, l’honorable Simplice ZINGAS a, au nom de l’institution dont-il est le 1er Vice-président, demandé au Président de la République d’entamer ” l’ouverture d’une procédure judiciaire contre son collaborateur”.
En effet, le Député Zingas n’a aucun droit de se prononcer, au nom de l’Assemblée nationale, dans une affaire qui n’engage ni sa responsabilité personnelle ni celle de l’institution, dans la mesure où M. kossimatchi n’a guère pointé un doigt accusateur sur la représentation nationale. Cela relève du zèle politico-stratégique sans lucidité ni réalisme. Et, le fait de dire “son collaborateur” est politiquement incorrect et maladroit.
Pourquoi le bureau de l’Assemblée nationale n’avait-il pas réagi de la sorte lorsque le renard KOKATE avait porté des accusations mensongères et grotesques contre l’honorable Député, Président de l’URCA, Anicet Georges DOLOGUELE?
Dans quel système judiciaire, c’est au Président de la République qu’il incombe la responsabilité de déclencher une procédure judiciaire contre un citoyen dont un litige l’oppose à un autre? Le Député de Mobaye 1 serait-il en train de créer un nouveau droit positif centrafricain? On sait que c’est dans l’hypothèse de violation d’une règle pénale que l’État se charge des poursuites pénales devant les juridictions pénales compétentes.
Et quels seraient les moyens c’est-à-dire les arguments solides en fait et en droit que le “Député-avocat” pourra-t-il invoquer contre M. kossimatchi ?
Dans tous les cas, si “l’Hono-maître”, qu’il me soit permis l’usage de ce vocable, tient mordicus à défendre son mentor dans l’espoir d’obtenir de la justice ce qu’il estime être le droit de celui-ci, qu’il engage une procédure d’assignation par l’introduction d’une action civile en justice dans le respect des formes légales, tout en ayant à l’esprit, qu’une demande légère sera qualifiée d’abusive et de dilatoire, susceptible d’entrainer une sanction contre lui, malgré son immunité parlementaire, qui peut toute fois être levée.
Pour limiter les envies pouvoiristes, secrètement nourries par l’Honorable Président Meckassoua, ce qui justifierait les troubles dont-il est incriminé par M. kossimatchi, il me semble opportun d’en appeler à la responsabilité des élus du peuple, courageux et audacieux, pour envisager une loi portant révision du mandat du Président de l’Assemblée nationale, afin de le ramener de cinq à un an renouvelable, au même titre que pour les autres postes du Bureau de la représentation nationale. Faute d’une initiative parlementaire, le peuple devra, à travers une pétition, recommander une telle loi.
Je tiens à souligner que ma présente déclaration n’a pas vocation à soutenir le ridiculement vaniteux, incrédible, et tribaliste régime TOUADERA et ne saurait être interprétée comme un rapprochement au futile gouvernement dirigé par le grand amateur et matamore Simplice Sarandji, qui continue de patauger dans la boue de l’incompétence chronique, et de nager dans les eaux sales de mal gouvernance, de clientélisme, de corruption, de perversion etc.
Dr Doctrouvé Euloge KOÏ
Personnalité politique indépendante
Ancien Directeur de Cabinet
E-mail : beafrika.dek@gmail.com