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Chefs de quartier et police judiciaire en RCA : Rôles, confusions et solutions

Chefs de quartier et police judiciaire en RCA : Rôles, confusions et solutions

 

Dans la cour face à la cour d'appel de Bangui. CopyrightCNC
Face à la cour d’appel de Bangui. CopyrightCNC

 

Bangui, 22 mars 2024 (CNC)  

 Dans le cadre d’un effort de renforcement du système judiciaire en République centrafricaine, l’initiative de formation des acteurs de la justice par la Minusca souligne l’importance d’une approche holistique. Au cœur de cette initiative, le juge Bethel Anicet Parfait Kaouet, Premier-juge au tribunal de Bimbo , partage ses idées et sa vision d’une justice accessible et équitable lors d’un atelier de formation à Bangui.

 

Un partenariat judiciaire pour l’équité

 

« Nous travaillons en étroite collaboration avec les officiers de police judiciaire, qui sont nos proches collaborateurs », précise M. Kaouet, soulignant la qualité remarquable de leur travail. Cette coopération vise à assurer une transition harmonieuse des affaires entre les différentes instances de justice.

 

  • Clarification des rôles :

 

Kaouet pointe une zone d’ombre concernant la collaboration avec les chefs de quartier.

« La plupart des chefs de quartier ne maîtrisent pas le code de procédure civile », déplore-t-il, appelant à une meilleure prise de conscience pour éviter de marcher sur les compétences des uns et des autres.

  • Résolution des litiges fonciers :

 

« La terre appartient à l’État », rappelle Kaouet, insistant sur la nécessité de saisir le ministère de l’Urbanisme pour éviter les litiges fonciers.

« C’est par méconnaissance des textes que les gens sèment le désordre dans les quartiers », explique-t-il, mettant en avant un problème récurrent.

 

L’importance cruciale de connaître les lois

 

« J’invite la population centrafricaine à s’imprégner de la loi de notre pays », lance Kaouet, soulignant l’adage juridique selon lequel l’ignorance de la loi n’est pas une excuse. Il souligne l’accessibilité de la justice pénale et la mise en place d’un système d’aide juridictionnelle pour les affaires civiles, visant à réduire les obstacles financiers.

 

En un mot, l’engagement du juge Kaouet en faveur de la formation des acteurs de la justice en République centrafricaine ouvre la voie à une meilleure compréhension et application des lois. Son appel à une connaissance approfondie des textes législatifs et au respect des compétences juridictionnelles est un pas vers une justice plus juste et inclusive, essentielle à la cohésion sociale et au développement du pays.

 

 

Par Éric Azoumi

 

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