Centrafrique : un ministère mendiant, sauvé par le PNUD et la FAO

0
39

un ministère mendiant, sauvé par le PNUD et la FAO

 

 

un ministère mendiant, sauvé par le PNUD et la FAO
Thierry Patrick Akoloza

Rédigé le 24 septembre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

 Alors que des milliards de francs CFA quittent chaque mois les caisses de l’État pour alimenter Wagner et satisfaire les exigences du Président Poutine, le ministère du Commerce et de l’Industrie n’a pas même de quoi acheter des motos ou des ordinateurs. Résultat : ce sont encore les partenaires internationaux,  PNUD, FAO et CEMAC,  qui volent à son secours, offrant trois véhicules, sept motocyclettes, quelques kits de contrôle de qualité et du matériel informatique.

 

Dans un pays où le gouvernement se dit souverain, la moindre imprimante ou la moindre moto dépend d’une dotation étrangère. L’État centrafricain, incapable de financer son administration, se contente de tendre la main, pendant que les contribuables voient les ressources publiques englouties dans la sécurité privée russe.

 

Lucien Toulou, représentant du PNUD, a justifié ce geste en rappelant que son institution soutient depuis plusieurs années le ministère du Commerce, notamment pour le guichet unique. Mais derrière les mots diplomatiques, la réalité saute aux yeux : sans l’aide extérieure, ce ministère n’aurait pas même les moyens de contrôler un marché de quartier Boeing.

 

La FAO, de son côté, insiste sur la sécurité alimentaire. Ses représentants rappellent que contrôler la qualité des denrées est essentiel pour protéger la population. Mais comment parler de sécurité alimentaire quand les autorités centrafricaines n’ont pas été capables, depuis des années, d’équiper un service pourtant vital ?

 

Ces dons deviennent la norme, transformant l’administration centrafricaine en assistée permanente. Loin d’incarner une politique économique nationale, les ministères survivent sous perfusion internationale, au gré de la générosité des partenaires. Pendant ce temps, le pouvoir concentre ses priorités ailleurs : payer Wagner, sécuriser le régime, et non pas les marchés ou la santé des centrafricains.

 

À quoi sert donc un État qui ne peut fournir ni stylos, ni motos, ni kits de contrôle à ses propres fonctionnaires, mais qui trouve des milliards pour financer des mercenaires ? La question reste entière.

 

Par Alain Nzilo

Rejoignez notre communauté

Chaine officielle du CNC

Invitation à suivre la chaine du CNC

CNC Groupe 3

CNC groupe 4

CNC groupe le Soleil

Note : les deux premiers groupes sont réservés  uniquement aux publications officielles du CNC