Il n’est pas évident que la République centrafricaine qui souffre depuis plusieurs décennies d’une crise chronique regorge des ressources humaines de bonne moralité, compétentes et expérimentées avec lesquelles des leaders politiques peuvent compter pour créer une nouvelle classe politique recherchée par les centrafricaines et les centrafricains qui ont été victimes de tous les maux, digne de ce nom.
En prenant comme exemple la maladie qui a fait saigner l’UNDP du président Michel AMINE depuis sa création pour conquérir le pouvoir, je dirais tout simplement que le leader du parti, connaissant pas le terrain politique centrafricain abîmé, a maladroitement composé avec des oiseaux migrateurs, des aventuriers de tout bord qui cherchent seulement à manger et non à apporter une contribution efficace au sein d’un parti politique pour le rendre dynamique et l’implanter sur toute l’étendue du territoire. La politique, c’est d’abord un art. L’école de la bonne gestion de la chose publique et la répartition équitable des ressources du pays en faveur du peuple, les idées à prôner et à défendre pour le bien-être du peuple. Les fondamentaux de cette école, on les apprend au niveau de sa formation politique respective. Engagé pour la cause, on doit se mettre au service des militantes et militants du parti. C’est un sacerdoce. Donc, ce métier qui n’est pas aussi facile comme pensent d’autres, demande un sacrifice. Pour devenir grand homme politique, il faut se mettre au service du peuple, de la nation et non servir soi-même, avoir une idéologie politique à défendre ou adhérer à celle du leader fondateur de son parti. Se remplir pleinement les poches et gloutonnement le ventre parait une caractéristique propre à l’homme centrafricain qui s’aventure sur le terrain politique sans avoir aucune notion ou ne pas maîtriser le B.A BA et au finish, il va droit au mur dans la pratique, après avoir tenu des promesses fallacieuses et discours démagogiques à la population, des mensonges à ses camarades militants.
L’expérience a souvent démontré dans le paysage politique centrafricain que le mensonge pour plaire au leader de son parti politique, le détournement des fonds alloués pour servir les militantes et militants, la mauvaise gouvernance, gros modo, sont les maux qui minent les partis politiques centrafricains, petits comme grands, et l’État. Puisqu’un parti politique est créé dans le but de conquérir le pouvoir de l’État et que le parti, après campagne, s’il a la chance d’arriver au pouvoir, c’est la méthode non orthodoxe instaurée par des ripoux au sein du parti qui est mise en application au niveau de l’appareil d’État. La suite n’est que de la catastrophe qui paralyse toutes les institutions de l’État et c’est le peuple qui en fait les frais. Les bilans des régimes qui nous ont gouvernés depuis plus de trente ans n’en disent pas moins. Et nul ne dira le contraire.
En effet, je crois pour ma part, on ne peut pas renouveler le personnel politique centrafricain avec des hommes qui vont en politique que pour leurs intérêts égoïstes et personnels. Un parti politique ne peut pas devenir grand si le noyau met des barrières entre lui et les militants de base et de surcroît manque des stratégies pour asseoir une bonne politique partisane et celle qui servira l’État pour son développement et l’avenir meilleur du peuple. La décision du président Michel AMINE est tombée comme un couperet sur la tête d’un club d’amis assoiffé et affamé mais il faut recomposer le bureau politique en tenant compte des critères d’intégrité et de compétence, lesquels doivent servir pour la bonne marche du parti. Cette démarche, à mon avis, doit servir à tous les partis politiques qui souffrent déjà des malaises au sein de leurs jeunes formations.