Centrafrique : Touadera réaffirme sa volonté de sortie de crise que par le dialogue à travers le DDRR
Bangui, le 01 septembre 2017.
Par : la Présidence.
Nous vous proposons dans les colonnes qui suivent la totalité du discours du Présidents de la République, Chef de l’Etat, le professeur Faustin-Archange Touadéra, lors de la cérémonie de lancement officiel du programme pilote du DDRR, mercredi 30 août 2017.
DISCOURS DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE,CHEF DE L’ÉTAT, PRÉSIDENT DU COMITE STRATÉGIQUE DDRR/RSS/RN A L’OCCASION DE LA CEREMONIE DE LANCEMENT DU PROJET PILOTE SUR LE DÉSARMEMENT, DÉMOBILISATION, REINTEGRATION ET RAPATRIEMENT (DDRR)
- Honorable Président de l’Assemblée Nationale ; • Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ; • Mesdames, Messieurs les Présidents des Institutions de la République ; • Mesdames, Messieurs les Membres du Gouvernement ; • Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Chef de la MINUSCA ; • Mesdames, Messieurs les Chefs de Missions Diplomatiques et Postes Consulaires ; • Mesdames, Messieurs les Représentants des Organisations internationales ; • Mesdames et Messieurs les membres du Bureau de l’Assemblée Nationale; • Monsieur le Président de la Délégation Spéciale de la ville de Bangui ; • Messieurs les Représentants des groupes armés ; • Distingués invités ; • Mesdames, Messieurs. En procédant ce jour au lancement officiel des opérations de Désarmement, Démobilisation Réintégration et Rapatriement des Groupes Armés identifiés et ayant accepté le processus de DDRR en cours en République Centrafricaine, je mesure à sa juste valeur l’attention que tout le pays porte à cet évènement tant attendu depuis le retour à l’ordre constitutionnel. • Mesdames, Messieurs, • Distingués invités, En Juillet 2016, j’ai mis en place les organes stratégiques de DDRR, RSS et Réconciliation Nationale. Il s’agissait d’une Coordination DDRR/RSS/RN avec trois piliers qui sont le DDRR, la RSS, et la Réconciliation Nationale. J’ai nommé des Hauts cadres de notre pays pour développer et conduire les stratégies dans ces différents piliers. J’ai défini de manière claire le travail à réaliser dans ces différents domaines en tenant compte des attentes de notre population et des préoccupations des pays voisins, ainsi que de la Communauté internationale. Comme je l’ai toujours dit et je continue à le dire, tout le travail à faire doit se baser sur le dialogue, car selon mon entendement, après une volonté politique forte et affirmée, la mise en place d’un dispositif de dialogue inclusif complètera le maillon de la chaîne qui nous conduira vers la sortie de cette crise. Pour mieux aborder les activités du Programme National de DDRR, la stratégie que j’ai instruite est de démarrer par un projet pilote pour voir les forces et corriger les faiblesses avant de mettre en œuvre le grand projet. A cet effet et comme vous venez de suivre dans la présentation du Conseiller DDRR, chaque Groupe armé a produit une liste de 40 éléments de ses adhérents dont 20 seront intégrés dans les FACA et 20 autres orientés dans les programmes socio-économiques. Après un an de travail intense, nous sommes aujourd’hui réunis ici au siège de l’Unité d’Exécution du Programme National de DDRR pour lancer officiellement le démarrage du Projet pilote de DDRR. Huit (8) sites sont potentiellement identifiés pour ces actions et le processus commencera par Bangui et progressivement s’étendra vers l’arrière-pays. Je sais qu’il y a encore des poches d’insécurité sur le terrain, mais je sais aussi qu’après les longues discussions que nous avons eues dans notre plate-forme d’échange qui est le Comité Consultatif et de Suivi du DDRR, la volonté de tous les acteurs est manifeste pour la réussite de ce projet pilote car il y va de la vie de nos concitoyens, de la restauration de la paix et de la cohésion sociale. • Mesdames, Messieurs, • Chers Compatriotes ; Ne vivez pas au rythme des rumeurs qui peuvent vous déstabiliser et remettre en cause les efforts déployés par les dirigeants à qui vous avez fait confiance pour conduire cette mission délicate de sécurité et de paix, avec l’appui de tous les partenaires qui nous accompagnent. Nous écoutons par ci et par là que « le DDRR ne va pas réussir », que « le DDRR est un rêve », que « le DDRR est à l’arrêt » etc. Il est vrai que vous avez des attentes, mais il est aussi vrai qu’il faut travailler avec méthode. Ceux qui racontent ces rumeurs ne sont pas dans le processus, et ne maîtrisent pas le travail important de conception, de planification préalable et de mobilisation des ressources pour éviter les erreurs du passé. Nous devons donc rester sereins et soutenir les efforts en cours. Le DDRR, ce n’est pas l’affaire du Président de la République seul, ni du Président de l’Assemblée Nationale seul, ni du Premier Ministre seul, ni des chrétiens seuls, ni des musulmans seuls, mais c’est l’affaire de tous les centrafricains, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest et de tous ceux et celles qui veulent aider notre pays à se relever. Qui que vous soyez, où que vous soyez, vous avez besoin de la sécurité pour vous-même, pour votre famille, pour bien mener vos affaires. Pour tout cela, nous avons besoin du DDRR pour ouvrir les perspectives pour notre avenir, l’avenir de nos enfants et nos familles, ainsi que celui du développement de notre pays. C’est pourquoi, des Experts de haut niveau de notre pays et de la Communauté Internationale travaillent chaque jour, sous ma supervision et suivi direct, en tant que Président du Comité Stratégique du DDRR/RSS/RN, dans des équipes dynamiques, à faire aboutir ce grand programme d’intérêt national confié à la Coordination DDRR/RSS/RN. J’invite les médias à accompagner le processus du DDRR en cours en vue d’une gestion professionnelle des nouvelles, et à aider les populations à s’approprier le processus de paix et de réconciliation. C’est ensemble que nous relèverons les défis de l’insécurité, de la cohésion sociale, de la pauvreté et du vivre ensemble dans notre pays. A la communauté internationale, j’adresse toutes mes reconnaissances et celles du peuple Centrafricain pour tous les sacrifices consentis et l’aide qu’elle ne cesse d’apporter pour nous accompagner dans ce processus de relèvement du pays afin de soulager les souffrances des Centrafricains victimes de l’engrenage de la haine et de la violence. A mes compatriotes des groupes armés, je vous encourage pour la lucidité que vous avez manifesté en adhérant aux accords de paix et de cessation des hostilités en participant de manière très active dans les différentes sessions du CCS qui nécessitent la contribution positive de nous tous. Le plus difficile reste l’application des dispositions de ces Instruments signés. Avec une dose de bonne volonté, les conseils et soutiens de tous, nous y parviendrons. A la Coordination DDRR/RSS/RN dont je mesure la complexité de la Mission et les défis à relever, je vous dis un seul mot : « Persévérez ». Pour finir, je réitère mon engagement à tout mettre en œuvre pour le retour à la paix, à la sécurité et au vivre ensemble en République Centrafricaine. Que Dieu bénisse la République Centrafricaine et son peuple