Centrafrique : Nouvelle monnaie et PND,  le Conseil économique et social s’emmêle dans une confusion pathétique

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Nouvelle monnaie et PND,  le Conseil économique et social s’emmêle dans un flop pathétique

 

Centrafrique : Nouvelle monnaie et PND, le Conseil économique et social s’emmêle dans un flop pathétique
les membres du bureau du conseil économique et social

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Le Conseil économique, social et environnemental rêve d’une monnaie neuve pour la République centrafricaine et d’un financement du PND dopé aux richesses nationales, oubliant les fonds géopolitiques du FMI ou de la Banque mondiale. Mais avec des caisses vides et des mines volées par les russes et les rwandais, c’est un fiasco cousu à la main.

 

En Centrafrique, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a décidé de jouer les alchimistes : transformer des cailloux en or, ou plutôt des promesses en plan économique viable. Leur dernière trouvaille ? Claquer la porte aux financements « géopolitiques » des mastodontes habituels :  FMI, Banque mondiale, Union européenne,  et puiser dans les filons nationaux pour faire naitre une monnaie nationale inédite et financer le Plan national de développement (PND) à 7 000 milliards de francs CFA. Sur le papier, ça frise le génie. Dans les faits, c’est une dégringolade annoncée, un plongeon tête en bas dans un puits sec  du quartier Boy-Rabe.

 

D’abord, cette idée d’une monnaie nationale. Le CESE, dans un élan de bravoure mal placé, imagine une devise affranchie des chaînes du franc CFA, ce vestige colonial qui lie encore la Centrafrique à la CEMAC. Mais à quoi bon tailler une nouvelle pièce si rien ne l’étaye ? Le pays ne produit pas une vis, pas un sac de manioc exportable. Les diamants de Boda, l’or de Ndassima ou de Ydéré? Sous la coupe de Wagner et de ses parrains russes, qui siphonnent les filières sans vergogne. Les forêts ? Éventrées par des russes du groupe Wagner. La balance commerciale ? Un gouffre béant. Sans moteur économique, cette monnaie nationale tant rêvée par le conseil économique, social et environnemental s’écroulerait comme un château de sable sous une pluie, laissant les Centrafricains avec des liasses aussi utiles que des brindilles.

 

Ensuite, le PND. Sept mille milliards de francs CFA, une somme astronomique pour un pays qui titube. Le Conseil économique, social et environnemental, dans sa proposition, croit dur comme fer que les richesses du sous-sol nationales peuvent financer cette ambition. Mais où sont-elles, ces richesses ? Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2024, les exportations officielles de diamants plafonnent à des miettes, une fraction infime des volumes réels, détournés par des réseaux opaques. L’or suit le même chemin, aspiré par des mains étrangères pendant que l’État regarde ailleurs. Le CESE exhorte le gouvernement à reprendre la main, à « exploiter » ces gisements pour gonfler les caisses. Facile à dire quand les contrats avec les russes et rwandais sont verrouillés, et les autorités centrafricaines sont complices.

 

Et que dire des partenaires traditionnels, ces bailleurs que le Conseil vilipende ? Le FMI a injecté 38 millions de dollars en 2023 pour tenir les comptes à flot ; la Banque mondiale aligne des projets d’infrastructures ; l’UE et la BAD comblent les brèches. imparfaits, certes, ces fonds viennent avec des ficelles :  réformes, transparence, priorités dictées depuis Washington ou Bruxelles. Mais ils existent, ils maintiennent la barque à flot. Le Conseil économique et social, lui, préfère cracher dans la soupe, dénonçant une « géopolitique » qui entraverait la souveraineté. Sauf que leur alternative,  miser sur des ressources fantômes,  n’est qu’un vœu pieux, une incantation dans le désert.

 

Pire, cette posture sent le réchauffé d’une rhétorique importée d’ailleurs. Derrière les envolées du Conseil économique et social, on devine l’ombre de Moscou, cette influence qui murmure à l’oreille des décideurs depuis que Wagner a planté ses griffes dans le pays. Les Russes promettent monts et merveilles :  routes, hôpitaux, aéroports  depuis 2021. Résultat ? Des signatures sur du papier jauni et des Centrafricains qui attendent encore le premier bulldozer. Le Conseil économique et social, en rejetant les Occidentaux pour un hypothétique salut local, semble réciter un script écrit ailleurs, un refrain qui fait écho aux lubies anti-FMI de Poutine, sans voir que la Russie, elle, ne remplit pas les caisses mais les vide.

 

Le tableau est dur : un pays exsangue, des richesses pillées, une économie en lambeaux. Et le Conseil économique et social, au lieu de poser un diagnostic lucide, s’égare dans des chimères. Une monnaie sans assise ? Elle finira comme le franc congolais en RDC, un souvenir que les marchands esquivent pour des dollars. Un PND autofinancé ? Une plaisanterie quand les rentrées fiscales peinent à payer les fonctionnaires. Le Conseil économique et social ne propose pas une vision, mais un bricolage bancal, un patchwork d’idées mal cousues qui s’effiloche avant même d’être testé.

 

Les centrafricains méritent mieux que ces élucubrations. Pendant que le Conseil économique et social s’enlise dans ses rêves éveillés, les vraies questions – reprendre le contrôle des mines, bâtir une industrie, sécuriser le territoire,  restent lettres mortes. Leur plan n’est pas audacieux ; il est pathétique, un miroir aux alouettes tendu à un peuple fatigué d’attendre….

 

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