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Centrafrique : les trois défis d’urgence de mettre la RCA sur les rails du développement d’après Octave NGAKOUTOU YAPENDE

(Corbeau News Centrafrique)

 

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Centrafrique : les trois défis d’urgence de mettre la RCA sur les rails du développement

d’après Octave NGAKOUTOU YAPENDE

Bangui le 29 Août 2016 9:35′.

Par: Octave Ngakoutou Yapendé.

Centrafrique : les trois défis d’urgence de mettre la RCA sur les rails du développement d’après Octave NGAKOUTOU YAPENDE

Après la période sombre qu’elle a connue, la République Centrafricaine est en train d’écrire lentement mais sûrement une nouvelle page de son histoire. Cela ne va pas sans passer par un certain nombre de défis à relever :

La sécurité et l’état de droit ; la mise en place d’une nouvelle armée et la réconciliation nationale.

Chers frères, sœurs et amis de la République Centrafricaine “En mettant l’accent sur les faits divers”, en remplissant ce temps rare avec du vide, du rien ou du presque le néant, on écarte les informations pertinentes que devraient posséder le citoyen Centrafricain à l’écoute pour exercer ses droits démocratiques.”

Après cette élection réussie et acceptée par tous, le nouveau locataire du Palais de la Renaissance doit savoir qu’une démocratie efficace après un conflit larvé et érigée sur un double fondation : un ensemble de structures et de procédures équitables pour traiter de manière pacifique des problèmes divisant une société, et un ensemble de rapports de travail entre les groupes impliqués. Une société ne développera pas ces rapports de coopération si les structures ne sont pas équitables et, inversement, les structures ne fonctionneront pas correctement, aussi équitables soient-elles, sans une coopération minimale dans les interactions entre citoyens. Tandis que le compromis démocratique fournit des solutions aux problèmes du conflit, la réconciliation renvoie aux rapports entre ceux qui devront appliquer ces solutions.

Quant aux belligérants belliqueux encouragés par l’esprit de division et au solde de quelques apprentis sorciers de la sous-région, de penser à l’hospitalité de ce pays.

“Vous êtes nés dans ce beau pays qui est la Centrafrique et vous en êtes fiers et vous lui êtes attaché. Vous seriez nés dans un autre pays, vous en seriez tout aussi fiers et vous lui seriez attaché de même.

Mieux, même : nés sur cette belle terre Centrafricaine, on vous aurait aussitôt transporté dans un autre pays où vous auriez été élevés et auriez grandis ?

Vous seriez de ce pays et c’est de lui que vous seriez fiers et ce pays auquel vous seriez attaché.

Vous qui acquièrent cette identité nationale, culturelle et spirituelle ainsi que sa valeur linguistique le Sango parlée sur toute l’étendue du territoire, vous en seriez reconnaissants et reconnaissantes pour cette union non conditionnelle et dans la dignité.

Ne développons pas une idée de prévalence mais cultivons plutôt la tolérance et l’amour de son semblable. Mon frère Jean ; Mamadou ; Fatimé ; Fatoumata ; Isaac ; Patrice, Sylvie, même si nous appartenons à deux communautés, musulmanes et chrétiennes sans se référer aux différentes appellations pour nous diviser « Anti-Balaka et Séléka » représentent notre nation Centrafricaine. Si elles s’entendaient, nous serions à mi-chemin de la paix dans notre pays et sortir définitivement du noyau conflictuel construit pour nous distraire. D’ailleurs, nous pouvons contribuer à plus d’harmonie entre musulmans et chrétiens en faisant un simple geste : toujours évoquer des récits positifs et s’abstenir de diaboliser l’un ou l’autre.
J’en profite pour ma part, rappelé aux musulmans et aux chrétiens d’une promesse que le prophète Mohammed avait faite à ces derniers.
Prendre connaissance de cette promesse peut avoir un énorme impact sur la conduite des musulmans à l’égard des chrétiens. Les musulmans respectent généralement les précédents établis par leur prophète et s’efforcent de les mettre en pratique dans la vie de tous les jours.

Voici la Promesse à Ste Catherine :

« Ceci est un message de Mohammed ibn Abdoullah, constituant une alliance avec ceux dont la religion est le christianisme ; que nous soyons proches ou éloignés, nous sommes avec eux. Moi-même, les auxiliaires [de Médine] et mes fidèles, nous nous portons à leur défense, car les chrétiens sont mes citoyens. Et par Dieu, je résisterai contre quoi que ce soit qui les contrarie. Nulle contrainte sur eux, à aucun moment. Leurs juges ne seront point démis de leurs fonctions ni leurs moines expulsés de leurs monastères. Nul ne doit jamais détruire un édifice religieux leur appartenant ni l’endommager ni en voler quoi que ce soit pour ensuite l’apporter chez les musulmans. Quiconque en vole quoi que ce soit viole l’alliance de Dieu et désobéit à Son prophète. En vérité, les chrétiens sont mes alliés et sont assurés de mon soutien contre tout ce qui les indispose. Nul ne doit les forcer à voyager ou à se battre contre leur gré. Les musulmans doivent se battre pour eux si besoin est. Si une femme chrétienne est mariée à un musulman, ce mariage ne doit pas avoir lieu sans son approbation. Une fois mariée, nul ne doit l’empêcher d’aller prier à l’église. Leurs églises sont sous la protection des musulmans. Nul ne doit les empêcher de les réparer ou de les rénover, et le caractère sacré de leur alliance ne doit être violé en aucun cas. Nul musulman ne doit violer cette alliance jusqu’au Jour du Jugement Dernier » ;

Malgré les différentes initiatives diplomatiques, les nombreuses médiations sous régionales et les appels incessants de la communauté internationale pour une sortie pacifique de la crise après les élections, n’ont pu trouver d’écho favorable auprès des différents protagonistes Centrafricains. Pourquoi ce blocage et qui est à l’origine de cette crise ? À qui profite cette crise et pour cause certain qui lorgne vers la division de notre pays seront-ils tentés par la fédération et continu de mener cette danse de canard.

Si nous ne faisant pas un examen de conscience cette situation qui de jour en jour, plongera encore de plus le pays entier dans un climat délétère.

Désormais, le Pr Faustin Archange TOUADERA, seul président reconnu, exerce la plénitude de son mandat. Il prend, dans des conditions pour le moins compliquées, la tête d’un pays ruiné par la guerre et économiquement à genou. Ainsi, le nouveau président doit voir son mandat placé sous le signe de la reconstruction d’un pays qui apparaît désormais comme un vaste chantier à ciel ouvert. L’urgence de mettre la Centrafrique sur les rails du développement s’impose. Cela passe nécessairement par un certain nombre de défis auxquels l’actuel gouvernement doit faire face. Je mets l’accent sur les trois grands défis auxquels sont confrontés le gouvernement SARANDJI dans la reconstruction du pays, les mois et années à venir : la sécurité et l’état de droit ; la mise en place d’une nouvelle armée ; la réconciliation nationale.

I. La sécurité et l’état de droit, préalables à tout développement

Le pays reste encore en proie à une violence et une insécurité grandissantes. Les populations civiles, notamment celles du 3ème arrondissement de Bangui et des provinces sont victimes d’une crise des droits humains.

La libération des prisonniers durant les différents conflits armés (les détenus de droit commun, les prévenus et les bandits de grand chemin) des différentes maisons de correction, la présence de miliciens et de mercenaires incontrôlés et la prolifération anarchique des armes légères et de petit calibre suivie de leur circulation illégale, ont contribué à amplifier une atmosphère déjà morose qui régnait dans tout le pays. La destruction des commissariats de police et des postes de gendarmerie pendant les différents conflits ont été à l’origine d’une situation de vide sécuritaire dont les conséquences se font sentir sur les populations Centrafricaines malgré la présence des forces Onusiennes dans le pays.

Au regard de cette situation pour le moins alarmante, le rétablissement d’un état de droit et d’un environnement sécuritaire sur toute l’étendue du territoire apparaissent comme le premier défi du nouveau régime. En cette période de reconstruction post-conflit, la mise en place d’un système de sécurité visant à protéger les biens et les personnes sur toute l’étendue du territoire national doit être élevée au rang des priorités nationales. Ainsi, le Pr Faustin Archange TOUADERA, le nouveau Président de la République ne doit pas manquer une occasion de rappeler avec pragmatisme que la lutte contre l’insécurité endémique qui gangrène tout le pays et le rétablissement d’un état de droit demeurent l’une des préoccupations de son gouvernement.

Le rétablissement de la sécurité et de l’état de droit se veulent être le premier chantier par lesquels commence la reconstruction du pays. Il faut d’ailleurs rappeler que la sécurité qui est un droit pour chaque citoyen, apparaît comme la principale fonction régalienne de l’Etat dans toute société démocratiquement organisée.

Elle apparaît par ailleurs comme un préalable à tout développement humain et matériel et un véritable baromètre dans le respect des droits humains.

Dans son rapport intitulé « Dans une liberté plus grande : vers le développement, la sécurité et les droits de l’homme pour tous », Koffi Annan, ancien Secrétaire général des Nations unies le rappelait à juste titre : « Nous ne jouirons pas du développement sans sécurité, nous ne jouirons pas de la sécurité sans développement, et nous n’aurions ni l’un ni l’autre sans le respect pour les droits de l’homme. A moins que nous assurions la promotion de ces trois causes, aucune d’elles ne réussira ».

Pour atteindre ses objectifs, le nouveau régime doit s’efforcer d’intégrer la sécurité humaine dans sa politique de sécurité globale et réhabiliter tous les postes de police et de gendarmeries avec le concours des forces onusiennes qui ont été détruits pendant les différents conflits.

L’Etat Centrafricain doit par ailleurs doter ses forces de maintien de l’ordre de ressources matérielles à la hauteur des missions qui leur sont assignées. Une préoccupation de toutes les Centrafricaines et tous les Centrafricains, qui demeurent encore d’actualité.
II. La mise en place d’une nouvelle armée, une mission délicate

Après la guerre qui a opposé d’une part, les Anti-balaka et d’autre part, les Séléka, la réforme de l’armée Centrafricaine apparaît plus que jamais comme un dossier qu’il va falloir traiter avec beaucoup de délicatesse.

« Les groupes armés Centrafricains non conventionnels, conscients que l’Armée nationale doit être le reflet de l’unité, de la cohésion nationale et la garante de la stabilité des institutions républicaines, s’ils veulent s’ engager à procéder à la restructuration et à la refondation d’une armée en vue de la mise en place de nouvelles forces de défense et de sécurité attachées aux valeurs d’intégrité et de moralité républicaine ». Ils doivent accepter le désarmement.

La création d’une nouvelle armée Centrafricaine s’avère être aujourd’hui une équation difficile à résoudre pour les nouvelles autorités du pays. En effet, compte tenu de la situation politico-militaire du pays due à la crise religieuse, le véritable problème qui se pose, c’est comment faire cohabiter deux armées qui, quelques mois auparavant s’affrontaient encore sur les champs de bataille ? Autrement dit, quel sort cette nouvelle armée réservera-t-elle aux officiers généraux, officiers supérieurs ou subalternes et soldats du rang restés fidèles à leurs Gourous respectifs sans aucune prise de conscience jusqu’à ce jour ? Quelle sera la responsabilité de ces ex-combattants bourrés des étrangers dans la chaîne de commandement de cette nouvelle armée ? Pour l’heure, la réforme de la nouvelle armée Centrafricaine n’en est qu’à un stade embryonnaire. Seul l’avenir nous permettra d’avoir des réponses effectives à nos préoccupations. Je pense aussi qu’il conviendrait de souligner que pour éviter les frustrations et les injustices, la reconstruction de la nouvelle armée nationale doit se faire avec le maximum de consensus entre les ex-belligérants si cela s’avère indispensable. D’ailleurs, je propose la création d’une commission de redressement des grades au sein des forces armées nationales, en vue de relever les anomalies constatées dans l’attribution des grades des Officiers, des Sous-officiers et militaires du rang, depuis les différentes crises et de faire des propositions de redressement desdits grades.
Au regard du contexte post-conflit actuel, la réforme d’une armée républicaine, moderne et nationale apparaît comme un défi titanesque à relever. Les nouvelles autorités du pays ont donc intérêt à user de tous les moyens pour contribuer à sa mise en œuvre efficace dans les meilleurs délais. La réconciliation nationale apparaît également comme un défi majeur que le gouvernement SARANDJI devra relever.

III. La réconciliation nationale, un véritable travail d’Hercule

La réconciliation nationale apparaît comme un autre grand défi de la présidence du Pr Faustin Archange TOUADERA. C’est un processus incontournable devant permettre aux Centrafricains de revivre dans la concorde après ces crises qui a mis le tissu social en lambeau. La réconciliation est un processus global incluant des instruments clés tels que la justice, la vérité, la cicatrisation et la réparation afin d’assurer la transition d’un passé divisé à un avenir commun. Au regard de cette définition, la réconciliation nationale apparaît comme un but, c’est-à-dire quelque chose vers quoi on tend.
En Centrafrique, les conflits militaires ont exacerbés la cohésion sociale qui existait auparavant. Ils ont mis aux prises plusieurs communautés qui vivaient déjà dans un climat de méfiance et qui s’observaient. Les différents affrontements interethniques dans le pays sont révélateurs des tensions sociales qui subsistent dans le pays. Pendant les différents conflits plusieurs violations des droits de l’homme et des exécutions sommaires et extrajudiciaires ont été commises sur la base de simples appartenances ethniques ou religieuses. Ainsi, après une période d’instabilité généralisée par tant d’animosité des uns envers les autres, les questions que nous sommes en droit de nous poser sont les suivantes : quel sens donner au processus de réconciliation nationale tant voulue par les nouvelles autorités de Bangui ? Nous avions organisé de manière rationnelle ou irrationnelle les conférences nationales et les dialogues dont les résolutions et les recommandations souffrent d’application. A ce propos, il serait hautement souhaitable que le gouvernement puisse mettre en pratique l’exécution de ces résolutions et de ces recommandations tout en veillant à ne pas s’aventurier pour incorporer les étrangers dans l’armée.

Autrement dit, comment mener à bien et à bout un tel processus dans un contexte sociopolitique fragilisé par les rancœurs et les vengeances ?

Au regard de ces préoccupations, la réconciliation nationale en Centrafrique apparaît comme un véritable travail d’Hercule pour l’actuel gouvernement.

Concrètement, la réconciliation nationale doit mettre l’accent sur les rapports entre les Centrafricaines et Centrafricains qui sont appelés à reconstruire le pays. Elle ne peut donc se matérialiser que par la coopération entre citoyens de tous bords politiques ou de toutes confessions religieuses. Cette réconciliation tant prônée par les nouvelles autorités doit être perçue comme le symbole de l’unité nationale et le ciment de la cohésion sociale. Elle doit passer par le pardon des uns envers les autres et l’oubli des rancœurs accumulées. La réconciliation nationale en Centrafrique ne doit pas concerner seulement les hommes politiques encore moins les partis politiques, mais plutôt toutes les couches socioprofessionnelles. C’est un processus de longue haleine par lequel les populations dans leurs différentes composantes pourront de nouveau se faire confiance entre elles mais surtout accorder un minimum de confiance aux institutions du pays. Il est par ailleurs important de souligner qu’une réconciliation nationale réussie ouvre la voie à la Démocratie en développant les rapports de coopération nécessaires au bien vivre ensemble.

« En mettant l’accent sur la réconciliation, il faut déjà renoncer à la vengeance justicière et permettre que l’opposition s’organise et qu’elle ait le droit d’exister ». Je pense à mon avis se venger n’est pas forcément bon signe, ce serait créer des injustices, sources de nouvelles haines et de nouvelles frustrations qui sont des moteurs très puissants d’instabilité politique surtout chez nous en Centrafrique.
Pour ma part, je pense qu’une réconciliation nationale teintée de justice n’est possible qu’à condition de ne pas brûler les étapes. Il faudrait avant tout que la lumière soit faite sur tous les crimes qui ont été commis depuis ces dernières années et situer les responsabilités des uns et des autres. Il ne faut surtout pas chercher de bouc émissaire. Pour qu’il y ait réconciliation, tous les individus impliqués dans les crimes, quel que soit leur appartenance politique ou obédience religieuse devraient être inculpés et être jugés conformément aux normes internationales des droits de l’homme. Établir la vérité et mettre en œuvre la justice de façon indépendante sont les conditions préalables à une réconciliation concrète. Ce qui signifie que la justice doit être au cœur du débat.

« Si l’on peut plaider la cause de la réconciliation en Centrafrique du point de vue moral, l’argument pragmatique est également très fort : des rapports de coopération positifs génèrent l’atmosphère dans laquelle une gouvernance efficace peut se développer, tandis que des rapports négatifs saperont le meilleur système de gouvernance ».

En tant que processus de longue haleine, le cas Centrafricain ne peut pas être improvisé mais son rythme ne doit en aucun cas être dicté. Nous avons des exemples probants qui ont prouvé leur efficacité.
C’est un processus qui implique des changements dans les attitudes, les aspirations, les émotions, les sentiments y compris les croyances des Centrafricains. La finalité d’un tel processus est de pouvoir réconcilier les Centrafricains avec eux-mêmes mais aussi de réconcilier les Centrafricains avec les communautés étrangères vivant en Centrafrique. Nous espérons donc que les nouvelles autorités du pays pourront relever ce grand défi.

Conclusion

Mon analyse permettra de passer en revue les trois grands défis majeurs auxquels le nouveau Président de la République et son gouvernement doivent faire face dans l’urgence. La Centrafrique apparaît après les élections comme un pays où tout est à reconstruire. Outre la restauration de la sécurité, de l’état de droit puis la mise sur pied d’une armée républicaine et la conduite du processus de réconciliation nationale, plusieurs autres défis tels que la relance économique doivent être relevées dans les meilleurs délais pour que la reconstruction nationale soit une réalité.

Je comprends donc que le Pr Faustin Archange TOUADERA a plusieurs défis à relever.

Mais son plus grand challenge demeure l’application du programme de société sur la base duquel il a été élu par ses compatriotes. Je conseillerai à tous mes frères Centrafricains de dépassionner le débat politique car le nouveau locataire du Palais de la Renaissance est le Président de tous les Centrafricains sans aucune distinction quelconque. Nous ne sommes plus à l’ère d’une campagne présidentielle, le Président doit composer avec toutes les couches pour sortir ce pays de l’ornière et du joug des assassins. Telle est ma conception sur l’impulsion que le gouvernement doit mettre en place pour un véritable changement de régime.

M. NGAKOUTOU YAPENDE Octave.
PDG

Sté SIMPEX OCTAVE SA.

SCI OCTAVE IMMO.

Président de l’ONG HUMANIPLUS France
Opérateur Economique Sans Frontière.
Diplômé de l’Ecole de Commerce de Paris.
Option Banque Marché Des Particuliers.

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