Le PSD et le PAP réagissent sur les crimes des soldats FACA sur les civils à Gomio

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Une vidéo montrant des exactions commises par des soldats des Forces armées centrafricaines (FAKA) sur le site minier de Gomio, à 235 kilomètres de Bangui, continue de provoquer une vague d’indignation dans le pays. Dans cette vidéo devenue viral sur les réseaux sociaux, des militaires frappent et humilient des civils, hommes et femmes. Après une tentative de déni de l’état-major, plusieurs voix se sont élevées pour condamner ces actes. Parmi elles, le Parti Social Démocrate de Centrafrique (PSD), fédération France, et le Parti Africain du Progrès (PAP) ont publié des communiqués cinglants, exigeant justice et responsabilités.
Le PSD France dénonce un scandale d’État
Dans un communiqué daté du 9 avril 2025, émis depuis Paris, le PSD France, dirigé par l’ancien député Jean-Pierre Mara, n’a pas mâché ses mots. La vidéo, selon le parti, expose des « actes de cruauté » commis par des soldats de l’armée nationale. « Nous condamnons fermement cet acte barbare », écrit Jean-Pierre Mara, avant d’appeler à une enquête approfondie des autorités. Le PSD va plus loin, pointant du doigt la responsabilité directe du président de la République Faustin-Archange Touadera dans cette affaire.
Le parti exhorte également les organisations humanitaires et de défense des droits humains à intervenir pour que les responsables soient traduits devant une juridiction internationale. « Ces agissements ne peuvent rester impunis », insiste Jean-Pierre Mara.
Le PAP réclame justice et interpelle sur le rôle de l’armée
De son côté, le Parti Africain du Progrès (PAP), , a réagi avec une égale fermeté dans un communiqué publié le 10 avril 2025, signé par son président, Alain Touaboy. Le texte décrit une « profonde douleur » face aux images montrant des soldats infliger des « actes violents et dégradants » à des civils, y compris des femmes enceintes et des mères portant leurs enfants. Pour Alain Touaboy, ces agissements constituent une « violation grave » des droits fondamentaux, trahissant le serment militaire de protéger la population.
Le PAP ne se contente pas de condamner. Il demande des « sanctions sévères » contre les responsables et une justice pour les victimes. Le communiqué souligne que de tels abus ne se limitent pas à Gomio, citant des témoignages similaires dans la région de Yadé, incluant les préfectures de l’Ouham, l’Ouham-Fafa, l’Ouham-Pendé et le Lim-Pendé. Ces violences, selon le parti, aggravent la misère des habitants dépendant des mines artisanales.
Alain Touaboy soulève aussi une question brûlante : pourquoi l’armée est-elle déployée pour protéger des sites miniers privés, souvent au profit d’exploitants étrangers ? « Est-il normal que le contribuable centrafricain finance des militaires qui oppriment leurs propres compatriotes au service d’intérêts privés ? », s’interroge-t-il. Le PAP propose que cette mission soit confiée à la gendarmerie, à la police ou à des sociétés de sécurité privées, libérant ainsi l’armée de ce rôle controversé.
Une indignation partagée, des questions en suspens
Ces deux communiqués, portés par Jean-Pierre Mara pour le PSD France et Alain Touaboy pour le PAP, reflètent une colère largement partagée face à la brutalité des FAKA à Gomio. Ils posent aussi des questions essentielles sur la gouvernance, la responsabilité des autorités et le rôle des forces armées dans un contexte où les richesses minières attisent les tensions. Alors que les appels à la justice se multiplient, le silence ou les justifications des autorités risquent d’alimenter davantage la défiance. Une chose est sûre : cette vidéo a ouvert un débat qui ne s’éteindra pas de sitôt….
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