Centrafrique : le Président Touadéra demande à l’ONU d’augmenter le nombre des casques bleus et l’allégement de l’embargo sur les armes qui pèse sur les FACA.
Bangui, le 23 septembre 2017.
Par : Anselme Mlbata avec NT.
le Président Touadéra a exhorté les Nations Unies vendredi à envoyer plus de soldats de la paix dans lepays déchiré par les conflits et aussi un assouplissement de l’embargo sur les armes infligé aux forces régulières FACA.
S’adressant à l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président Faustin- Archange Touadera a déclaré qu’une recrudescence récente de la violence était liée à une bataille pour le contrôle des ressources naturelles du pays, rejetant implicitement l’opinion que les affrontements étaient sectaires.
«la situation humanitaire s’est gravement détériorée dans de nombreuses régions de mon pays à la suite d’une recrudescence de la violence», a déclaré Touadera lors de sa deuxième allocution au rassemblement annuel des dirigeants du monde après son élection de l’année dernière.
La «vraie» raison derrière la violence renouvelée est «le pillage et la concurrence féroce pour le contrôle et l’exploitation illégale de la richesse minières de la Centrafrique, dit-il.»
Plus de 600 000 personnes ont fui la violence dans le pays et un autre 500 000 ont franchi les frontières en tant que réfugiés, tandis que 2,4 millions personnes ont besoin d’aide alimentaire d’urgence, at-il dit.
L’Organisation des Nations Unies a prévenu que la flareup dans la violence était le «signe d’alerte précoce du génocide» et envisage de renforcer ses 12 000 force de maintien de la paix dans le pays.
Touadera a décrit le niveau de force actuel comme «insuffisant» pour protéger les civils et a déclaré que le nombre de casques bleus devrait être «révisé à la hausse», compte tenu de la taille du pays.
Il a appelé à l’assouplissement d’un embargo sur les armes du Conseil de sécurité 2013 pour permettre à son gouvernement d’acheter du matériel militaire pour son armée nationale.
L’une des Nations les plus pauvres du monde, la Centrafrique est embourbée dans la guerre en 2013 après le renversement de l’ancien Président francois Bozize par une coalition de groupes de rebelles à majorité musulmane appelé la séléka.
La France est intervenue pour arrêter le massacre et l’année dernière elle a suspendu sa mission militaire Sangaris dans le pays.
Les chrétiens, qui représentent environ 80% de la population, ont organisé des unités de vigilance baptisées “anti-Balaka”, une référence aux machettes.
Alors que le gouvernement de Touadera reste en contrôle qu’à Bangui, son autorité est faible en dehors de la capitale où les anciens groupes séléka et les combattants Balaka se sont affrontés.
Au moins 17 MINUSCA soldats de la paix ont été tués cette année, ce qui soulève l’inquiétude que le pays retombe de plus en plus dans la violence aveugle qui a explosé en 2013.
La Centrafrique est aussi riche en diamants, en bois et en or.