CENTRAFRIQUE : LE CONTRAT DE CONFIANCE POLITIQUE EST DÉFINITIVEMENT ROMPU ENTRE LE POUVOIR TYRANNIQUE DE BANGUI ET LE PEUPLE.

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LE CONTRAT DE CONFIANCE POLITIQUE EST DÉFINITIVEMENT ROMPU ENTRE LE POUVOIR TYRANNIQUE DE BANGUI ET LE PEUPLE.

 

CENTRAFRIQUE : LE CONTRAT DE CONFIANCE POLITIQUE EST DÉFINITIVEMENT ROMPU ENTRE LE POUVOIR TYRANNIQUE DE BANGUI ET LE PEUPLE.
Bernard Selemby Doudou, l’auteur de cet article . Photo courtoisie

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Dans la théorie traditionnelle du droit, l’État est constitué d’un territoire délimité, d’une population sur laquelle l’État exerce sa souveraineté et d’un pouvoir. Ces trois éléments substantiels sont cumulatifs et le défaut d’un des leurs pose un problème de reconnaissance dans les relations internationales. Depuis le coup d’état constitutionnel remettant en cause la légitimité et la légalité du pouvoir de Bangui, l’opposition démocratique a organisé une gigantesque marche sur l’appel du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) le 04 avril 2025.

 

La diaspora centrafricaine de Paris en soutien avec le BRDC leur a emboîté le pas à travers un rassemblement historique et unitaire le 05 avril 2025 à la place de la République à Paris, le tout sanctionné par la Déclaration Unitaire de Paris qui sonne comme l’appel à la résistance du Général De Gaulle du 18 juin 1944 à Londres.

Les deux sorties de l’opposition avaient vocation à dénoncer le manque cruel des services sociaux de base, les violations récurrentes et impunies des droits humains ainsi que le projet anticonstitutionnel, crisogene et mortifere de troisième mandat.

 

De prime abord, des deux manifestations de Bangui et de Paris, on en déduit que le peuple souverain n’est pas aussi facilement domptable comme les autres le pensaient mais qu’il surfait sur la notion de temps.

Par ailleurs, pendant que les uns se mobilisent pour libérer le pays du joug tyrannique du pouvoir de Bangui, une vidéo devenue virale circule sur les réseaux sociaux dans laquelle une partie de la population se fait martyriser et violenter par l’armée nationale censée assurer la sécurité de la population.

Au delà des polémiques politiciennes, que cette vidéo date d’aujourd’hui ou d’avant et que l’accès à la mine d’or soit formellement interdit, rien ne justifie ces barbaries, tortures, sévices corporels humiliants, déshumanisants et indignes d’une République si ce n’est de pratiques esclavagistes d’antan remises en selle par le groupe des mercenaires de Wagner.

 

En outre et au regard du mensonge d’État de ne pas respecter ces deux (2) serments qui l’engage à observer scrupuleusement les prescriptions de la constitution, les deux précédents constats nous rappelle que la société centrafricaine est moralement et politiquement fondée sur la notion du”contrat social” du célèbre philosophe Jean Jacques Rousseau.

Ce faisant, le peuple souverain à conclu un accord tacite de confiance avec les autorités établies de gérer leurs intérêts (argents publics, eaux, électricités, routes, emplois etc…) en harmonie avec la loi fondamentale et en contrepartie de l’obéissance et/ou soumission du peuple.

 

Fort de ce qui précède, l’on constate avec regret le non respect du contrat social tel que défini par Jean Jacques Rousseau en voulant confisquer indéfiniment le pouvoir de l’État.

Par voie de conséquence, cet état de fait entraîne naturellement la défiance, la rupture du contrat social car basé sur un accord de dupes.

Ainsi la cote de l’impopularité des gouvernants ne cesse de s’affirmer.

Convaincu de la circonspection, le citoyen lambda s’interroge :

 

– Le peuple peut-il encore accorder un crédit de confiance à un pouvoir qui ne gouverne qu’avec gabegie et mensonge ?

– Peut-on regagner la confiance d’un peuple lorsqu’on est à l’origine d’un mensonge aussi grossier comme la violation du serment ?

En tout état de cause, le divorce entre les gouvernants et les gouvernés est consommé d’où la nécessité de ne pas s’entêter dans son projet crisogene de troisième mandat.

Nous rappelons in fine qu’il faut se méfier d’un peuple apeuré qui ne parle pas…car un problème ne peut résoudre un autre problème et qu’un problème peut aussi en cacher un autre.

L’expérience de l’Afrique sub-saharienne montre que le troisième mandat tue plus qu’un coup d’état militaire.

En déduction de ce qui précède, demandez à un citoyen lambda de faire le choix entre un troisième mandat et un coup d’état militaire…son choix sera simple et sans réflexion.

On ne répétera jamais assez ce credo devenu liturgique…

Les chants des sirènes ne vous placeront jamais au dessus de la République.

Renoncer au projet mortifere de troisième mandat Monsieur le président et choisissez un dauphin avant qu’il ne soit trop tard.

Au delà de tout, nous tenons à signaler qu’on ne récolte que ce qu’on a semé et qu’au final, les mêmes causes produisent toujours et toujours les mêmes effets…

Malheur à ceux où celles qui s’attendent paradoxalement à un résultat différent. Les fables du célèbre fabuliste français Jean de La Fontaine teintées d’allegories éducatives auront prévenu les autistes avant que le monde ne s’effondre tel que défini par le célèbre romancier nigerian Chinua Achébé.

 

Mais attention, ne le dites à personne…

Si on vous demande, ne dites surtout pas que c’est moi depuis Limassa.

 

Limassa le 12 Avril 2025

 

Bernard SELEMBY DOUDOU

Juriste, Environnementaliste,

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