Centrafrique : La Minusca prise entre deux feux, à Bocaranga et à Gambo
Bangui, le 26 septembre 2017.
Par : Fred Krock, CNC.
Un casque bleu blessé près la ville de Gambo dans le Sud-est et cinq assaillants blessés à Bocaranga dans le Nord, toujours dans des affrontements, c’est le bilan du regain de tensions à travers le pays, ce week-end. C’est finalement ce lundi 25 septembre 2017, que la Minusca va rendre public le communiqué dans lequel elle condamne l’attaque perpétrée contre les casques bleus en RCA. La mission de l’Onu en Centrafrique « condamne sans réserve une nouvelle attaque contre sa Force dans l’après-midi du vendredi 22 septembre, à proximité de Gambo (préfecture du Mbomou) », peut-on lire dans ce communiqué.
Cette attaque a eu lieu au cours d’une mission d’escorte de convoi par le contingent marocain et « les Casques bleus ont été pris à partie par des éléments armés assimilés à des anti-Balaka et ont vigoureusement riposté pour repousser les assaillants ». Selon la Minusca un Casque bleu a été grièvement blessé durant les échanges de coups de feu et immédiatement évacué à Bangui pour une prise en charge médicale.
Cependant à Bocaranga dans le Nord dans la préfecture de l’Ouham-Pende, les Casques bleus de la Minusca ont intervenu contre des éléments du chef rebelle camerounais Abass Sidiki de ‘’Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R)’’ qui ont fait irruption dans la ville aux premières heures du samedi 23 septembre 2017 pour s’attaquer à la population civile.
A en croire un autre communiqué publié que ce lundi 25 septembre 2017 par la Minusca, une fois « alertées, les forces de la Minusca, qui étaient en patrouille à différents endroits de la ville au moment de l’attaque, ont aussitôt réagi et réussi à repousser ces éléments armés. Certains de ces assaillants ont été contraints de rebrousser chemin pour se réfugier dans la brousse, tandis que d’autres ont pris d’assaut des habitations ».
Toujours selon ce communiqué, les premiers bilans de cette attaque font état de cinq blessés, dont un dans un état jugé sérieux. Ils ont tous été immédiatement évacués à la base du contingent bangladais de la ville où ils reçoivent des soins appropriés.
A ce jour, la situation de Bocaranga reste tendue, car les éléments rebelles qui occupent les habitations des populations locales, cohabitent avec la Minusca dans la ville. Toutefois, la Minusca « demande à ces éléments armés de se retirer sans délai des habitations occupées et de la ville, et prévient qu’elle n’hésitera pas à utiliser toute la force nécessaire pour les empêcher de s’en prendre à la population civile dont elle a mandat d’assurer la protection ».