la bêtise humaine se poursuit pour le RGPH 4. À Kouango, le médecin vide l’hôpital pour recruter des agents recenseurs. Incroyable!

Rédigé le 24 novembre 2025 .
Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).
Le médecin du centre de santé de Kouango a décidé, du jamais vu dans l’histoire du monde, de recruter uniquement des agents hospitaliers comme agents recenseurs pour le RGPH4. Infirmiers, agents de santé : tous partent faire le recensement. La question s’impose : qui va soigner les malades ?
La ville de Kouango se trouve à environ 419 kilomètres de Bangui et à 103 kilomètres de Bambari, chef-lieu de la Ouaka. L’information paraît absurde, mais elle est vraie. Le responsable du centre de santé n’a sélectionné que son personnel médical pour participer aux opérations de recensement. Sans exception.
Le centre de santé de Kouango est déjà dans un état déplorable. Les infrastructures tombent en ruine, les équipements manquent, l’hygiène laisse à désirer. Et maintenant, on retire les quelques agents qualifiés disponibles pour les envoyer compter la population et les habitats. C’est vraiment fou.
La logique derrière cette décision ? L’argent. Ces responsables voient le RGPH4 comme une source de revenus. Peu importe que des malades restent sans soins. Peu importe que le service public de santé s’arrête.
Kouango manquerait-il de jeunes diplômés disponibles pour ce travail ? Il n’y aurait personne avec un niveau collège ou lycée capable de remplir des formulaires sur tablette ? C’est pourtant ce que laisse entendre ce médecin. Comme si la ville ne comptait aucun chômeur apte à faire ce boulot.
Nous avons déjà signalé des situations similaires à Baboua et Bouar, dans la Nana-Mambéré. Là-bas, les enseignants ont été recrutés en masse, vidant les écoles en pleine année scolaire. À Mbaïki, à Bambari, dans d’autres villes, le scénario se répète.
L’Institut Centrafricain des Statistiques et des Études Économiques et Sociales (ICASEES) coordonne le RGPH4. Mais l’institution semble avoir oublié l’essentiel. Le recensement doit servir à planifier le développement. Difficile de parler de développement quand on abandonne la santé et l’éducation pour compter les habitants.
Ce qui se passe à Kouango montre la médiocrité de la gestion publique centrafricaine. Des responsables prennent des décisions dans leur folie sans en mesurer les conséquences. Personne n’a pensé à recruter des chômeurs plutôt que de priver toute une ville de soins médicaux.
La population s’inquiète. Dans une localité où l’accès aux soins est déjà difficile, se retrouver sans personnel médical pendant plusieurs semaines relève de l’irresponsabilité pure.
Le RGPH4 devait être une chance pour le pays. Dans les provinces, il devient une source de désordre. Les autorités locales improvisent, sans coordination, sans réflexion. À Kouango comme ailleurs, c’est la population qui paie les pots cassés.
Par Julien Massé….
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