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Centrafrique : Jean-Pierre Douzima, une équation à plusieurs inconnues.

 

 

 

CENTRAFRIQUE : JEAN-PIERRE DOUZIMA, UNE EQUATION A PLUSIEURS INCONNUES

 

Bangui, 23 juin 2018 (CNC) /

 

Jean-Pierre DOUZIMA est nommé Directeur Général de l’ACFPE depuis 2004 et est logiquement admis à faire valoir ses droits à la retraite depuis le 30 décembre 2016.

Force est malheureusement de constater que Jean-Pierre DOUZIMA reste jusqu’à ce jour en poste avec le soutien indéfectible des anciens caciques du KNK notamment le Premier Ministre Mathieu Simplice SARANDJI, du Ministre Contrôleur Général du secteur parapublic, Arthur PIRI, de l’ancien Ministre Noel RAMANDAN, très friand du bakchich,  syndicaliste, et de Madame GROTTE, retraitée elle aussi, mais active dans le syndicat des travailleurs.

Toutes ces personnalités ont volontairement violé la loi sur la retraite des fonctionnaires et agents de l’état et transforme la situation administrative de Jean-Pierre DOUZIMA en une équation à plusieurs inconnues qui dépasse le Professeur des universités en mathématique, Faustin Archange TOUADERA.

Pour résoudre une équation à plusieurs inconnues, il faut procéder par élimination des variables à savoir, la dissolution du Conseil d’Administration, une réprimande sévère à l’endroit du  Contrôleur Général du secteur parapublic, qui signe en lieu et place du Ministre en charge du Secrétariat Général du Gouvernement et des relations avec les institutions de l’Etat, des ordres de mission aux cadres du secteur parapublic. Ces deux variables sont maitrisables.

L’une des variables qui semble très compliquée est le conflit des compétences entre la primature et la présidence de la République où s’interpose le puissant Ministre Arthur PIRI. Les inconnues résident dans la faiblesse du Gouvernement à appliquer les lois fondamentales qui régissent le pays et à prendre des décisions courageuses pour instaurer la rupture tant souhaitée par le Chef de l’Etat.

Le Ministre du Travail, de l’Emploi, de le Formation Professionnelle et de la Protection Sociale, Jean-Christophe NGUINZA est réellement résolu à en découdre avec le feuilleton DOUZIMA qui n’a que trop duré en lui notifiant en avril dernier, d’arrêter de travailler. Mais la primature de PIRI/SARANDJI mettra les bâtons dans les roues du Ministre de tutelle qui a compétence hiérarchique sur la gestion administrative et technique de l’ACFPE

Aux dernières nouvelles qui marquent l’impuissance de Jean – Christophe NGUINZA est que selon des sources dignes de foi, Monsieur Jean-Pierre DOUZIMA a juré quel que soit la décision du Ministre NGUINZA, de ne pas rater la 107e Conférence de l’OIT organisée chaque année à Genève en Suisse, pour interpeller les gouvernements sur les diverses mutations liées à la situation des travailleurs et des employeurs.

Pour ce faire une liste officielle des participants à cette conférence a été établie et validée en conseil des ministres par le Président de la République en présence du Premier Ministre, puis envoyée  aux organisateurs à Genève pour préparer les accréditations autorisant les participants à accéder aux salles des réunions. Naturellement, le nom de Jean-Pierre DOUZIMA n’y figurait pas, parce qu’il devrait logiquement prendre sa retraite le 30 avril 2018 par notification expresse du Ministre du Travail, en sus de la pitoyable rallonge qui lui a été tacitement accordée.

Jean-Pierre DOUZIMA va contourner le Ministre de tutelle, donc celui du travail, habileté à demander les accréditations pour participer à cette conférence, se fait délivrer un ordre de mission par le Ministre Contrôleur Général du secteur parapublic, Arthur PIRI, et se rend dignement à Genève pour essuyer quatre grosses humiliations.

La première humiliation est que le DG/ACFPE à la retraite fera trois jours de pieds de grue devant le siège de l’OIT en ce début d’été, pour être autorisé à rentrer dans la salle de réunion du CRADAT,

La deuxième humiliation est que le Ministre NGUINZA a refusé de saluer le DG/ACFPE à la retraite, qui sortira de la salle la tête basse, et se rendra immédiatement à Lyon en France pour son shopping.

Revenu à Genève le 06 juin et c’est la troisième humiliation, il va saluer le Chef de l’Etat centrafricain, invité d’honneur de la conférence pour prononcer un discours le 07 juin, qui lui posera la question suivante : toi aussi tu es venu ici ?

L’OIT avait organisé un diner à l’honneur du Chef de l’Etat et des membres de la délégation officielle centrafricaine. Le DG/ACFPE ayant obtenu son accréditation d’une manière officieuse n’avait pas été invité au diner et c’est la quatrième humiliation.

Le ridicule vraisemblablement ne tue pas dans ce pays mais ronge quand même les victimes, car Jean-Pierre DOUZIMA qui a fait le forcing pour aller à Genève en bravant le Gouvernement, n’a malheureusement pas pris part à aucune réunion à Genève. Que va-t-il relater dans son rapport de mission à Monsieur PIRI qui a cautionné son voyage en argumentant qu’il est membre du conseil d’administration de l’AMSEP, Secrétaire Général de l’AASEP, membre du Conseil d’administration du CRADAT ?

Monsieur PIRI a complètement oublié que c’est l’ACFPE au nom de la République Centrafricaine qui est représentée  dans ces institutions et non Monsieur Jean-Pierre DOUZIMA en tant que citoyen centrafricain.

 

N’importe quel citoyen centrafricain nommé DG/ACFPE pourra valablement défendre les intérêts de l’ACFPE dans ces institutions. Il le fera aussi bien que son prédécesseur ou peut être mieux. C’est bien la continuité de l’administration que le tandem PIRI/DOUZIMA semble ignorer.

Combien de temps va encore durer le feuilleton DOUZIMA/ACFPE/MINISTERE DU TRAVAIL ? C’est un long métrage qui fait des vagues juridiques et statutaires.   

 

Un texte de : Alain Nzilo, Directeur de publication du CNC.

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