former une génération responsable d’ici 2050, les ambitions d’un partenariat église-famille-État

Ouango-bangui. CopyrightCNC
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Un projet réunissant Église, familles et État promet de former une génération responsable en Centrafrique d’ici 2050. Mais derrière les belles paroles, le fiasco de l’éducation nationale révèle un gouffre béant que ce partenariat peine à combler face à un gouvernement défaillant.
En effet, le grand projet de partenariat entre l’Église, la famille et l’État en République centrafricaine, vanté comme une révolution éducative pour 2050, ressemble davantage à une façade qu’à une solution. On nous parle d’une « génération responsable », d’une approche mêlant spiritualité, valeurs familiales et devoir étatique. Mais soyons sérieux : dans un pays où l’éducation est reléguée au dernier rang des priorités, où les enseignants sont des bénévoles ou des « maîtres-parents » à peine capables de lire, ce beau discours sonne creux.
L’idée de départ, pourtant, pourrait séduire. Réunir ces trois piliers pour redonner un sens à la formation des jeunes, intégrer la parole de Dieu dans les écoles, insuffler des valeurs morales et civiques : sur le papier, ça fait rêver. Mais la réalité, elle, est un cauchemar. L’État, censé porter ce projet, brille par son absence. Les professeurs qui dirigent le pays : président de l’Assemblée nationale, Professeur Simplice Mathieu Sarandji, ou chef de l’État, Baba Kongoboro, sont eux-mêmes des universitaires, mais ils piétinent l’idée même d’éducation. Pendant ce temps, les enfants de 10, 15 ou 20 ans, ceux qui devraient être les piliers de demain, végètent dans un système en ruine. À Bangui, faire simplement un devoir coûte de l’argent à la famille; en province, c’est pire, c’est le néant.
Et que dire des « maîtres-parents » ? Ces pauvres personnes, arrêtées en troisième, se retrouvent à enseigner à des élèves de sixième ou cinquième. Le cardinal Dieudonné Nzapalainga, oui, vérifiez son nom, l’a dit sans détour : on forme des futurs rebelles, pas des citoyens. Un maître qui sait à peine écrire, qu’est-ce qu’il peut transmettre ? Rien. L’éducation nationale est morte, enterrée sous l’indifférence d’un régime qui préfère financer les mercenaires russes et rwandais aux actes concrets. Boguila peut bien accueillir des échanges grandiloquents, mais sans argent, sans volonté, sans enseignants dignes de ce nom, ça reste du vent.
L’Église, elle, fait ce qu’elle peut. Elle a formé des générations, souvent avec brio. Mais regardez le résultat : ces élites catholiques, bien éduquées comme l’ex-Abbé Richard Filakota, finissent dans l’administration publique, détournant à tour de bras. La morale qu’on leur a enseignée s’évapore dès qu’ils touchent un poste et deviennent des kleptomanes comme Évariste Ngamana. Quant aux familles, elles luttent pour éduquer leurs enfants, mais sans soutien, elles s’épuisent. La chaîne est brisée, et l’État, maillon essentiel, est aux abonnés absents.
Viser 2050, c’est bien joli, mais dans 25 ans, les gamins d’aujourd’hui seront des adultes. S’ils n’ont rien appris, s’ils n’ont pas de modèles, qui va construire ce pays ? On nous vend un horizon radieux, mais sans un investissement massif et immédiat, pas des promesses, des actes , ce n’est qu’un mirage. L’éducation, c’est la base, et là, elle est à zéro. Point final….
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