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Centrafrique: Enlèvement et séquestration d’un homme à Bangui, 2 gardes présidentiels mis en cause par des

Centrafrique: Enlèvement et séquestration d’un homme à Bangui, 2 gardes présidentiels mis en cause par des témoins.

 

 Les membres de la garde présidentielle à Bangui en mars 2012. CopyrightAFP.
Les membres de la garde présidentielle à Bangui en mars 2012. CopyrightAFP.

 

Bangui, le 9 janvier 2017. 09:40′.

Par: Gisele MOLOMA.

Depuis quelques semaines à Bangui, les exactions commises par les éléments des Forces de Défense et de Sécurité ont fortement baissé en intensité. Ce nouveau comportement, énormément apprécié par les Centrafricains, n’aurait pas trouvé d’échos auprès de certains hommes en tenue qui, malgré tout, gardent leurs mauvaises habitudes d’incivilité. L’enlèvement d’un homme dans le IVe arrondissement hier par deux hommes en tenue montre à quel point qu’il est difficile d’éduquer tous les soldats FACA au respect des droits humains.

Les faits se sont déroulés avant-hier vendredi 7 janvier vers 11h du matin, devant la station d’essence Total où deux hommes en tenue, coiffés d’un béret vert et identifiés clairement par les témoins comme des éléments de la garde présidentielle, ont arrêté un homme sur sa moto. Comme si ces deux FACA connaissaient bien leur potentielle victime en amont, ils commençaient à discuter de son sort dès son arrestation tout en la menaçant de mort.

Devant l’insistance des faits, des Policiers du commissariat du IVe arrondissement se sont intervenus pour calmer ces deux soldats, malheureusement ils n’ont rien pu faire. L’homme a été embarqué de force sur une moto réquisitionnée de force sur-le-champ comme en temps de guerre. Les deux soldats avec leur victime ont pris la direction du quartier présidentiel de Boy-Rabe.

Quel sort ont-ils réservé à ce jeune homme ?

Probablement la mort par fusillade ou torture corporelle indigne, car, avant son embarquement pour le quartier rouge et présidentiel de Boy-Rabe, ses deux potentiels bourreaux ont discuté de son sort publiquement. L’un demande à l’autre qu’il le tire avec son arme avant que les gens n’arrivent. Le second soldat refuse cette proposition et insiste à son compagnon d’armes qu’ils le ramènent d’abord au QG à Boy-Rabe avant toute solution.

La présence des Policiers et des nombreux badauds n’a pas permis de sauver ce malheureux pauvre.

Est-il encore en vie ?

Rien n’est sûr, d’autant plus que le gouvernement semble être impuissant face à de tels comportements de nos soldats. Un tel incident, même par la presse, aucune enquête ne sera ouverte, dans la moindre mesure, afin de faire la lumière sur de telle affaire. Avec ce gouvernement, tout est politique et la Presse est accusée régulièrement en ce sens. Dommage pour la population qui continue de subir de tel acte de la part de nos forces qui sont censées la protéger.

Après l’arrivée de la Séléka au pouvoir et le déclenchement de la guerre civile en 2013, les Nations-Unies avaient décrété un embargo sur la vente d’armes en Centrafrique. Malgré cette disposition internationale, des armes continuent de circuler massivement en dans le pays. Des exactions sont commises régulièrement sur la population et le gouvernement et la Communauté internationale à travers la MINUSCA se sentent impuissants devant l’ampleur de la situation. Va-t-on vers l’abandon des Centrafricains aux mains des hors-la-loi ? Seul Dieu divin peut les protéger.

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