Centrafrique : cri d’alarme des autorités de Carnot face à l’arrivée massive des déplacés du village Zaoro-Sangou.
Carnot (CNC) – Depuis quatre jours, les déplacés du village Zaoro-Sangou, attaqué par un groupe des Peuls encore non identifiés, continuent d’arriver par centaine à Carnot dans un état catastrophique. Face à cette crise, les autorités locales sollicitent l’aide d’urgence pour y faire face.
Si l’attaque du village Zaoro-Sangou le 20 janvier dernier par un groupe des Peuls encore non identifié a fait officiellement 17 morts, dont un gendarme et son auxiliaire, les déplacés, quant à eux, continuent d’affluer dans la ville de Carnot à plus de 40 kilomètres.
Estimés à plusieurs centaines, ces déplacés de Zaoro-Sangou sont regroupés dans les locaux de la Gare routière au centre-ville sans aucune assistance humanitaire d’urgence pour le moment.
Face à cette situation gravissime, les autorités locales sollicitent l’aide du gouvernement ou de certaines ONG pour tenter d’éviter une possible catastrophe humanitaire si cela perdure encore quelques jours de plus.
Entre temps, les soldats FACA, en provenance de Berberati, patrouillent avec les gendarmes dans la ville sans pour autant progresser plus loin dans des villages environnants. Ce qui a poussé par ailleurs d’autres habitants des quartiers périphériques de Carnot à quitter leur domicile pour le centre-ville par peur d’être pris pour cibles par les assaillants.
En outre, le bilan définitif annoncé par le gouvernement faisant état de 17 morts dans l’attaque du village Zaoro-Sangou est vigoureusement contesté par certains déplacés contactés par CNC. Ils mentionnent que cela peut toucher 50 personnes tuées, car des nombreux paysans ont été froidement abattus par les assaillants dans la brousse au moment de leur retour au village. Plusieurs familles ont expliqué qu’elles n’ont pas des nouvelles de leurs proches, d’autres par contre disent retrouver certains corps sans vie dans la brousse au moment de leur fuite vers Carnot.
Aux dernières nouvelles, d’après une source locale, les assaillants semblent rebrousser chemin vers Baoro après avoir été aperçus proche du village Ndiguiri.
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