Centrafrique : CRAD à l’œuvre pour une amélioration d’exploitation artisanale des forêts
Bangui, 22 juillet 2018 (CNC) –
Vient d’être lancé en République centrafricaine le projet « Appui à l’intégration du secteur de l’exploitation artisanale dans l’Accord de Partenariat Volontaire en République Centrafricaine ». Initiative du Centre de Recherche et d’Appui au Développement (CRAD), membre de la plateforme Gestion Durable des Ressources Naturelles et de l’Environnement (GDRNE), sur financement de FAO dans le cadre du programme FAO-UE-FLEGT. Il s’agit d’améliorer l’exploitation artisanale des ressources naturelles du pays, précisément dans les Préfectures de la Lobaye et l’Ombella M’poko.
Avec la forte implication du Ministère des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche, l’atelier avait réuni plusieurs participants venant des Ministères sectoriels et Institutions ; Organisations de la Société Civile ; les Médias ; les Exploitants artisanaux ; et Exploitants forestière industrielle.
L’objet de la rencontre a été de présenter le projet et ses différentes activités aux prenantes citées ci-haut dont il s’agissait de présenter en même temps les attentes dudit projet et de solliciter l’implication des uns et des autres en vue de sa réussite.
Dans son mot de la circonstance lors du lancement du projet, l’équipe du projet a présenté globalement son objectif qui est d’améliorer le fonctionnement de l’exploitation artisanale dans deux Préfectures forestières de la RCA, à savoir la Lobaye et l’Ombella M’poko.
En effet, selon le contexte du projet, la RCA qui fait partie intégrante des pays du bassin du Congo avec une superficie de 623.000 km2, est un pays très riche en ressources naturelles dont l’exploitation forestière industrielle pour sa part, constitue un potentiel et contribue à hauteur de 15% dans le PIB national.
Malgré ceci, il existerait depuis des années une controverse sur l’exploitation artisanale du bois dans le pays. Puisque, celle-ci semble se résumer à une dégradation avancée du couvert végétal des communes forestières et les périphéries de la ville de Bangui.
Il révèle que le secteur du sciage artisanal individuel alimente en produits sciés les marchés de certaines villes du pays, constitue un manque à gagner pour l’Etat et celui-ci demeure essentiellement dans l’informel en raison non seulement des lacunes juridiques, mais également des insuffisances de vulgarisation du processus d’octroi des Permis de Coupes Artisanales (PCA).
Il est à noter aussi que suite à des négociations entre l’Union Européenne et le Gouvernement centrafricain, la RCA a signé en 2011, l’Accord de Partenariat Volontaire (APV) sur l’application de la législation forestière, la gouvernance et les échanges commerciaux (FLEGT) visant à améliorer la gouvernance dans le secteur forestier et à lutter contre l’exploitation et l’exportation de bois illégal.
Au fond de cet Accord, le gouvernement s’engage à améliorer la gestion durable de ses ressources forestières, à favoriser le développement économique et social et à créer des emplois dans la filière bois.
Donc, CRAD-RCA s’inscrit juste dans le cadre de plaidoyer à l’endroit des concernés en vue de la règlementation et la formalisation de l’exploitation artisanale. C’est pourquoi au cours de l’Atelier, l’équipe du CRAD-RCA composée de M. NZONIKOUA Boniface qui est le Coordonnateur du CRAD-RCA, de M. OMON SOUANGBI Yves Davy Chef du projet et Mme IGNAMELEYEPA Arlette Judicaël qui est l’assistante technique a présenté les modalités des actions à mettre en œuvre, tout en échangeant avec les participants sur la problématique de l’exploitation artisanale du bois en RCA à travers des réflexions et autres préoccupations.
Par : Fred Krock, CNC.