Centrafrique : Abdou Karim Meckassoua en intelligence avec des mercenaires ? Une grave et haute trahison.
Bangui, le 17 juillet 2017.
Par : Bienvenu Seremalé, un contributeur du CNC. CNC,
Tout Bangui ne parle ces derniers jours que de l’incursion de mercenaires étrangers d’obédience musulmane et en intelligence avec le président de l’Assemblée nationale, venus avec le funeste projet d’assassinat du Président de la République.
Ce que les Centrafricains ne comprennent pas et que seuls des gens de la carapace de Mekassoua cultivent, est que le pouvoir de l’Etat ne peut plus, et jamais plus, être objet de coup d’Etat. Pourquoi même un coup d’Etat ? Est-ce le souhait du peuple ? Le départ incognito de Djotodja du siège présidentiel moins d’un an après son fallacieux coup d’Etat ne suffit-il pas à faire la mémoire à tous ceux-là qui pensent que les armes sont leurs faciles moyens d’assouvir leurs lugubres intérêts ? La conférence de presse de Didacien Kossimatchi est très indicatrice pour que chaque Centrafricain n’hésite plus à identifier tous ceux-là qui mignotent l’idée de l’anéantir par des macabres manœuvres.
Cela n’est plus un secret de polichinelle, nos confrères de RFI ont cuisiné à leur manière le prétendu porteur du projet de coup d’Etat qui, comme d’habitude à tout nié sur ses lugubres intentions, mais qui a tout de même reconnu la recrudescence des violences et exactions des mercenaires étrangers transformés en peulhs, leur pseudonyme de couverture car les vrais peulhs qui sont une minorité sont à protéger. Ce qui les vrais peulhs n’ignorent pas, c’est que ses mercenaires les ont aussi pris en otage et exterminent leurs seules richesse que constituent leurs bétails.
Il est clair que Meckassoua en intelligence avec ces peuls nigériens, nigérians, tchadiens et soudanais ne visent pas seulement que la prise du pouvoir par la force, mais avant cela, s’accaparer au maximum des richesses de toutes sortes du pays pour qu’au cas où leur projet ne échoue, il s’exile avec suffisamment d’argent qui lui garantisse une tranquille et heureuse retraite. Mais est-ce sérieux d’écumer le pays en intelligence avec des étrangers et au prix du sang de la population civile et innocente ?
Tout le mutisme de Meckassoua au tour ce grave sujet sent l’odeur d’un honteux aveu qu’il ne saurait être dissimulé puisque les 4 tchadiens et 2 somaliens venus à Bangui avec tant d’autres qui seraient au nombre de plus d’une centaine, qui étaient dénoncés par la population du Pk 24 et qui se trouveraient entre les mains de la Section de Recherche et d’Investigation, ont déclaré être prêts à l’affronter en confrontation s’il le faut.
C’est même pour cela et craignant être dénoncé vertement que Meckassoua, répondant à nos confrères de RFI avance ces propos que nous citons : « Ce sont des groupes qui relèvent plus de l’entrepreneuriat politico-militaire, que des groupes politiques avec une conviction et un plan politique pour pouvoir venir en aide à la population. Nous avons plus affaire à des groupes qui sont là pour la captation des richesses minières de la République centrafricaine et pour se livrer à des trafics. Donc il est très difficile, effectivement, de dire que ces groupes sont représentatifs. Il reste qu’il faut commencer par eux et on poursuivra avec eux ». Est-ce que la violence, le meurtre gratuit, la destruction des biens et des vies par l’incendie sont-ils une entreprise ? Il n’y a que Meckassoua qui voit son profit dans cet entreprenariat qui puisse le ainsi le certifié et il ne s’est pas trompé puisque le but 1er d’une entreprise, c’est la recherche du profit.
Si la population qui a tant souffert commence à s’auto défendre de la manière des gens du Pk 24, c’est dire qu’elle en a ras le bol des hommes politiques nationaux qui de jour montrent qu’ils sont simples mais qui, dans la pénombre agissent comme des dangereux animaux prêts à tout pour faire du mal. Et la population sait très bien que Meckassoua est déterminé à l’exterminer puisqu’il se soucie plus des casques bleus que du peuple dont il est l’émanation à la tête de son institution représentative. C’est même ce qu’il ouvertement déclaré à RFI, parlant des tueries de Bangassou où des centaines de Centrafricains sont assassiné par le contingent marocain d’obédience musulmane, ce qui est du goût de Meckassoua comme il le déclare lui-même : « Bangassou était vraiment le crime de trop. Parce que pour la première fois, de façon délibérée, des casques bleus – en tant que casques bleus – ont été visés, attaqués et tués. Et des musulmans qui étaient regroupés à la mosquée ont été ciblés et tués. D’un côté, ce sont les musulmans qui sont tués, mais d’un autre côté aussi ce sont les chrétiens. Et donc c’est de part et d’autre. Toutes les communautés sont victimes de ces agresseurs ».
Autre fait très choquant pour tous ceux qui ont une pensée pour les centrafricains dans leur désespoir, c’est que Meckassoua refuse de voir clairement la troiste réalité de la situation centrafricaine lorsqu’il accuse nos confrères de RFI d’être des menteurs quand ils ont qualifié la crise centrafricaine de somalisation. Allez-y comprendre quelque chose dans la réponse de reproche de Meckassoua que voici : « Vous y allez fort et j’espère qu’on n’arrivera pas à la somalisation. Mais ce qui est sûr – je vous dis – c’est qu’au tout début, il y a quelques années, on pouvait comprendre qu’il y avait des revendications régionales. Disons qu’il y a des préfectures qui n’étaient pas prises en compte depuis l’Indépendance. Ces préfectures avaient été oubliées, mais ce n’est plus le cas. Ce sont des bandits de grand chemin. Et ce qui est dangereux, c’est que la grande criminalité s’installant, ces bandits-là n’ont aucun intérêt à ce qu’il y ait la paix en Centrafrique ».
Habitué à utiliser les peulhs comme tremplin, Meckassoua serait, de connivence avec le redoutable Rombo, de son vrai nom Alfred Yékatome, un défectionnaire des FACA qui, longtemps, avait terrorisé les populations de l’axe Mbaïki qui, on ne sait comment et pourquoi, l’ont élu député à l’assemblée nationale, pour entretenir des peuls au niveau de Boda afin de les utiliser lorsque ses rebelles du Centre Est et de l’est du pays marcheront sur Bangui dès l’assassinat programmé du Préside FAT.
Article rédigé par l’un de no contributeurs. Ses propos n’engage que lui.