La mairie de Bambari orchestre un vaste racket institutionnalisé
Bangui, CNC. Un système d’arnaque d’une ampleur inédite sévit actuellement à Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka. Sous prétexte de la confection des cartes nationales d’identité, la mairie et d’autres services publics ont mis en place un véritable réseau d’extorsion, multipliant les frais et les obstacles administratifs pour les citoyens.
mairie de Bambari : explosion injustifiée des tarifs municipaux.
À Bangui, la légalisation d’un acte de naissance passe depuis deux mois de 500 à 1000 FCFA. À Bambari, ce prix a bondi de 500 à 1000 FCFA, puis de 1000 FCFA à 2000 FCFA à la mairie de Bambari sans aucune base légale. “Par quelle autorité le maire Abel Matchipa a-t-il fixé ces nouveaux tarifs ?”, s’interroge un habitant exaspéré. Cette augmentation arbitraire bafoue les règlements en vigueur et pénalise lourdement la population.
Une confusion administrative coûteux à la mairie de Bambari.
L’obtention d’une carte d’identité s’apparente désormais à un parcours du combattant onéreux pour les habitants de Bambari et les villes environnantes. La mairie de Bambari a cessé de reconnaître les actes de naissance originaux, forçant les citoyens à obtenir un “jugement supplétif”. Cette procédure implique une cascade de démarches et de frais :
- Obtention d’un certificat de carence à la mairie de Bambari : 3000 FCFA
- Jugement de reconstitution d’acte au parquet : 9000 à 13000 FCFA
- Retour à la mairie de Bambari pour la délivrance de l’acte final : 3000 FCFA
- Légalisation de l’acte : 2000 FCFA par copie
- Droit d’entrée au commissariat de police : 1000 FCFA
- Frais de confection de la carte par ALMADINA : 6000 FCFA
Au total, le coût pour obtenir une simple carte d’identité peut dépasser 25000 FCFA, une somme exorbitante pour la majorité des habitants de Bambari.
La complicité des services de l’État.
L’arnaque ne se limite pas à la mairie de Bambari. Le parquet, la police et même l’entreprise ALMADINA, chargée de la confection des cartes, participent à ce système de racket. “C’est une arnaque organisée à grande échelle qui implique tous les services de l’État”, dénonce un habitant outré.
Des autorités sous le feu des critiques.
Cette situation perdure sous les yeux des responsables locaux et nationaux. Le gouverneur, le préfet, le ministre de l’Administration du territoire Bruno Yapendé et même le Président de la République semblent fermer les yeux sur ces pratiques frauduleuses. “Comment peut-on laisser la population souffrir ainsi ?”, s’indigne un citoyen.
Un enrichissement sans contrepartie à la mairie de Bambari.
Avec 500 à 1000 personnes par jour sollicitant des documents, la mairie de Bambari et les autres services impliqués engrangent des sommes considérables. Pourtant, aucune amélioration des services publics n’est constatée. “La mairie ne fait ni travaux de voirie, ni nettoyage. Les espaces publics sont laissés à l’abandon”, déplore un riverain.
L’urgence d’une intervention gouvernementale.
Face à cette situation alarmante, une intervention rapide et ferme du gouvernement est impérative. Il est capital de :
- Diligenter une enquête approfondie sur les pratiques de la mairie de Bambari et des services associés.
- Instaurer un contrôle strict des tarifs appliqués par les administrations locales dans tout le pays.
- Simplifier drastiquement les procédures d’obtention des documents d’identité.
- Lancer une campagne d’information sur les tarifs officiels des services administratifs.
- Sanctionner sévèrement les fonctionnaires impliqués dans ces pratiques frauduleuses.
Un test pour la crédibilité de l’État.
L’affaire de Bambari met à l’épreuve la capacité de l’État centrafricain à garantir un service public équitable et transparent sur l’ensemble du territoire. En tolérant de telles dérives, les autorités risquent d’attiser le mécontentement populaire et de fragiliser davantage la cohésion sociale.
Dans un pays qui s’efforce de se reconstruire après des années de conflit, la restauration de la confiance entre les citoyens et l’administration est primordiale. Le cas de Bambari doit servir de signal d’alarme pour les autorités nationales.
Il est grand temps d’engager une réforme en profondeur de l’administration territoriale en République Centrafricaine. Une décentralisation effective, assortie de mécanismes de contrôle rigoureux, pourrait permettre une meilleure gestion des affaires locales et une plus grande responsabilisation des élus envers leurs administrés.
L’avenir du pays et la légitimité de ses institutions sont en jeu. Les autorités doivent agir sans délai pour mettre fin à ce système d’arnaque institutionnalisée et restaurer l’intégrité du service public dans tout le pays.
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