Baboua : Bras de fer entre le procureur et le commandant de Brigade de la Gendarmerie de la ville

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Baboua : Bras de fer entre le procureur et le commandant de Brigade de la Gendarmerie de la ville

 

Le Procureur de la République près du tribunal de grande Instance de Baboua, dans la Nana-Mambéré
Le Procureur de la République près du tribunal de grande Instance de Baboua, dans la Nana-Mambéré

 

Rédigé le 09 novembre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

Un incident survenu dans la nuit du mercredi 5 novembre 2025 dans un débit de boissons de Baboua a dégénéré en conflit ouvert entre le procureur de la République près le tribunal de grande instance, Joffre DEGRAAF, et le commandant de Brigade de la gendarmerie locale. Au cœur de cette affaire : des humanitaires de l’ONG internationale Solidarité, basée à Bouar, venus en mission de travail dans la sous-préfecture.

 

 

En effet, les faits se sont déroulés dans un bar où plusieurs agents de l’État prenaient du bon temps. Le procureur DEGRAAF s’y trouvait en compagnie de son aide de camp, du commandant de Brigade de la gendarmerie, ainsi que de douaniers de Baboua. Dans le même établissement, des membres de l’ONG Solidarité sont venus retrouver la copine de l’un d’entre eux, qui travaille comme vendeuse dans les lieux.

 

La soirée a basculé lorsque cette dernière, la vendeuse bien sur,  a quitté la table du procureur pour rejoindre celle de son compagnon et de ses collègues humanitaires. Visiblement contrarié par ce geste, le procureur a dépêché son aide de camp pour surveiller les conversations des humanitaires.

Le commandant de la brigade de la gendarmerie à Baboua, dans la Nana-Mambéré
Le commandant de la brigade de la gendarmerie à Baboua, dans la Nana-Mambéré

 

Lorsque la jeune femme vendeuse a voulu présenter le magistrat à ses compagnons en le qualifiant de personnalité de la République,  « kota zo » en sango, son copain, animé par la jalousie, l’a interrompu. Pour lui, dans un débit de boissons, il n’y a pas de place pour le culte de personnalité. Cette remarque a déclenché la colère de l’aide de camp qui suivait la scène, provoquant une altercation.

 

Le procureur DEGRAAF est alors intervenu personnellement. Les humanitaires, déjà informés par leur amie des attentions que le magistrat et le président du tribunal Rodrigues YAGOA lui portaient, n’ont pas mâché leurs mots face au procureur. Furieux et dépassé par la jalousie, le procureur a appelé la police pour interpeller les humanitaires.

 

C’est l’intervention du commandant de Brigade de la gendarmerie qui a permis aux membres de l’ONG d’échapper à l’arrestation. Ce geste de protection a transformé l’incident en bras de fer entre les deux hommes : le procureur a promis de dresser un rapport contre le commandant de Brigade.

 

Malgré cette intervention, le magistrat a maintenu sa pression, instruisant la police de rechercher et d’interpeller les humanitaires. Face à la menace, l’ONG Solidarité a réagi rapidement : l’un des membres a été dépêché à Bouar, tandis que les autres se sont mis en retrait dans l’attente de la fin de leur mission.

 

Affaire à suivre par CNC….

 

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