Avec un budget famélique de 300 milliards de FCFA, un quart des pertes ivoiriennes dans l’année, la Centrafrique devient une moquerie africaine

0
164

Avec un budget famélique de 300 milliards de FCFA, un quart des pertes ivoiriennes dans l’année, la Centrafrique devient une moquerie africaine

 

Avec un budget famélique de 300 milliards de FCFA, un quart des pertes ivoiriennes dans l’année, la Centrafrique devient une moquerie africaine
Le ministre centrafricain des finances Hervé Ndoba

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 La Centrafrique, dotée d’un budget de 300 milliards de FCFA, un quart des pertes de la Côte d’Ivoire, est tournée en ridicule sur le continent. La mauvaise gouvernance et le pillage des ressources aggravent cette honte nationale.

 

En effet, le 16 avril 2025, lors de la 9ᵉ Conférence Risque Pays à Abidjan, l’homme d’affaires ivoirien Stanislas Zézé, PDG de Bloomfield Investment Corporation, a révélé que la Côte d’Ivoire perd 1400 milliards de FCFA chaque année à cause de la corruption. Présenté dans le cadre d’un rapport évaluant les risques et opportunités économiques, ce chiffre, équivalant à quatre fois le budget annuel de la République centrafricaine, a mis en lumière la faiblesse financière de la RCA. Prononcée devant des décideurs et experts économiques, cette comparaison a exposé la Centrafrique à une douloureuse humiliation, soulignant son incapacité à rivaliser avec les puissances économique africaine.

 

Cette remarque, loin d’être un exemple simple, sonne comme une moquerie cinglante. Avec un budget annuel d’environ 300 milliards de FCFA, la RCA, un pays riche en ressources naturelles, est réduite à un objet de dérision. Ce budget équivaut à celui d’une station-service ou d’un supermarché en Côte d’Ivoire ou au Cameroun, une réalité qui expose cruellement l’incapacité du pays à répondre aux besoins de sa population. Cette comparaison reflète une vérité tragique : la Centrafrique, jadis porteuse d’espoirs, est devenue la risée du continent africain et du monde entier.

 

Un budget indigne d’un État

 

Le budget centrafricain, d’environ 650 millions de dollars, est dérisoire pour un pays de 622 000 km², plus vaste que le Gabon ou le Rwanda, et doté de ressources comme l’or, le diamant, le bois et l’uranium. Ce montant, à peine suffisant pour couvrir les salaires des fonctionnaires, est incapable de financer le développement d’infrastructures, d’écoles ou d’hôpitaux. Pire encore, près de la moitié de ce budget provient de la dette et de l’aide internationale, une dépendance qui enchaîne la RCA à ses créanciers. Avec un tel budget, on ne construit pas un pays. On survit à peine. Cette faiblesse financière, mise en exergue par la comparaison ivoirienne, expose la Centrafrique à une humiliation publique : un État dont le budget représente une fraction des pertes d’un autre pays ne peut prétendre à la souveraineté.

 

Un régime complice du pillage

 

Sous la présidence de Faustin-Archange Touadéra, la RCA s’enfonce dans un marasme sans précédent. Le régime, critiqué pour son inaction, semble incapable de juguler la corruption endémique et le pillage des ressources nationales. Le groupe Wagner, omniprésent depuis plusieurs années, est au cœur de ce désastre. En 2023, cette milice russe a siphonné près de 40 milliards de FCFA rien qu’en taxes sur les produits pétroliers, une somme colossale pour un pays au budget si limité. À cela s’ajoute l’exploitation prédatrice des mines d’or, de diamant et des ressources forestières, laissant les caisses de l’État exsangues. « Wagner pille tout : l’or, le diamant, le bois, et maintenant les taxes pétrolières. Que reste-t-il pour les Centrafricains ? », s’indigne un économiste centrafricain.

 

Ce pillage, instrumenté avec la complicité implicite des autorités, prive la RCA des moyens de se relever. Les discours officiels, qui vantent un improbable « redressement », sonnent comme une insulte pour une population confrontée à la misère, à l’insécurité et à l’absence de services publics. La vérité, comme le soulignent de nombreux observateurs, est une denrée rare sous ce régime, accusé de privilégier les intérêts étrangers au détriment du peuple.

 

Une humiliation continentale

 

L’article ivoirien, en comparant les pertes de la Côte d’Ivoire au budget centrafricain, ne se contente pas de pointer une réalité économique : il expose la RCA à une forme de moquerie régionale. Dans une Afrique qui aspire à l’émergence, avec des nations comme le Ghana ou le Kenya en quête de reconnaissance mondiale, la Centrafrique incarne l’échec. Son budget dérisoire, son incapacité à produire et sa dépendance chronique à l’aide internationale en font un contre-exemple douloureux. « Quand un pays comme la Côte d’Ivoire perd en un an quatre fois notre budget, cela montre à quel point nous sommes insignifiants sur l’échiquier africain », déplore un analyste politique centrafricain.

 

Cette perception d’une RCA « risée du monde » est d’autant plus humiliante que le pays dispose d’un potentiel immense. Ses ressources naturelles, si elles étaient gérées avec transparence, pourraient financer un développement durable. Au lieu de cela, elles sont dilapidées par des acteurs étrangers et une élite locale déconnectée des réalités. La comparaison avec la Côte d’Ivoire, une puissance économique africaine, agit comme un miroir impitoyable, révélant l’ampleur de la dérive centrafricaine.

 

Un sursaut ou l’oubli

 

La République centrafricaine ne peut plus se permettre de stagner. La lutte contre la corruption et le pillage des ressources doit devenir une priorité nationale, soutenue par une justice indépendante et des institutions fortes. L’emprise de Wagner et d’autres acteurs étrangers doit être brisée pour redonner au pays le contrôle de son destin. Enfin, le régime actuel, englué dans l’inaction et les promesses creuses, doit céder la place à un leadership capable de restaurer la dignité centrafricaine.

 

Sans un sursaut collectif, la RCA risque de s’enfoncer davantage dans l’humiliation et l’oubli. Le potentiel du pays – ses terres, ses ressources, son peuple – mérite mieux qu’un budget de station-service et une réputation de risée internationale. L’heure n’est plus aux excuses, mais à l’action….

 

CONTACTER CORBEAU NEWS CENTRAFRIQUE

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

Rejoignez notre communauté

Chaine officielle du CNC

Invitation à suivre la chaine du CNC

CNC Groupe 3

CNC groupe 4

CNC groupe le Soleil

Note : les deux premiers groupes sont réservés  uniquement aux publications officielles du CNC