Aristide Ganabo : Chargé de Mission ou Parrain de la Mafia au Ministère du Travail?
Le ministère du Travail est depuis quelques temps au cœur d’un scandale de corruption impliquant Aristide Olivier Ganabo et la ministre Anne-Michelle Mwanga. Chargé de mission, Ganabo émarge sur trois budgets, bénéficiant d’une protection inébranlable de Mwanga, et installe un réseau mafieux évinçant les fonctionnaires intègres pour mieux détourner les ressources publiques.
Bangui, 18 juin 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Aristide Olivier Ganabo, personnage controversé et non fonctionnaire, c’est-à-dire un hors statut , occupe plusieurs postes stratégiques : administrateur à l’ACFPE, coordinateur de projet, et chargé de mission au ministère du Travail. Informaticien autodidacte, il ne possède aucun diplôme universitaire, contrairement aux autres membres de sa famille, qui sont diplômés et posés. Anne-Michelle Mwanga, la ministre, détient quant à elle un diplôme en ressources humaines obtenu à Château Rouge, un quartier des faussaires de Paris.
Malgré tout, les deux mafieux, après leur retour au pays, brillent comme de l’or dans la fausseté. Pour monsieur Aristide Olivier Ganabo, dès son retour au pays à l’époque du régime du général François Bozizé, a su s’imposer grâce à des connexions influentes, notamment avec les fils de l’ancien Président d’alors, dont monsieur Djodjo Bozizé, mais aussi avec monsieur Elvis Gbomagnako. Aristide Olivier GANABO avait même profiter de cette connexion pour participer à une tentative de détournement de fonds de la fédération nationale de basket-ball, une affaire résolue sous la pression du procureur de la République d’alors et de la section de recherche et d’investigation (SRI).
Entre temps, Aristide Olivier GANABO a créé une ONG dénommée Maboko na Maboko avant de rejoindre l’UNFPA, où il avait gérer les projets jeunes dont l’agence va refuser de reconduire son contrat de travail pour des raisons inconnues probablement pour insuffisance de résultat.
Toutefois, pendant son passage à l’UNFPA, monsieur Aristide Olivier GANABO a fait la connaissance de madame Annie-Michelle Mwanga, dont il a collaboré sur divers projets, renforçant le début de leur partenariat mafieux. Ganabo et madame Mouanga était en deal pour mener des activités sur le terrain à Bangui, Boali dont de petits bâtiments ont été construits pour un cout de soixante-dix millions (70.000.000) de franc CFA.
Suite à son départ de l’UNFPA, il déposera son dossier de candidature pour devenir DG de l’ACFPE, sa candidature ne sera pas retenue parce qu’il ne remplissait pas les conditions liées au diplôme requis. Cette exclusion n’a pas empêché, madame Mouanga, une fois à la tête du ministère du travail, de le nommer au cabinet comme chargé de mission en matière de l’emploi et de la formation professionnelle en remplacement du très expérimenté Jean Pierre DOUZIMA, Ancien DG de l’ACFPE.
Son rôle au ministère du Travail ne s’arrête pas là. Ganabo a été désigné représentant au conseil d’administration de l’ACFPE, remplaçant un inspecteur du travail, Aristide Koula, mis à l’écart par la ministre pour des raisons inconnues. Koula, malade et sans poste, est décédé par la suite.
Et ce n’est pas tout! Ganabo influence également les nominations au ministère et à l’ACFPE, évinçant ceux qui ne se plient pas à ses volontés. Ce réseau mafieux, en collaboration avec la ministre Mwanga, détourne les financements alloués par l’État et les partenaires internationaux comme l’UNICEF et l’OIT. Les projets de développement et les réformes nécessaires sont compromis, mettant en péril l’avenir de milliers de Centrafricains dépendant des programmes du ministère du Travail.
Monsieur Ganabo va jouer un grand rôle dans la nomination de plusieurs personnes au ministère du travail et à l’ACFPE. Et surtout le licenciement ou la mise à l’écart des personnalités non-maniables c’est le cas des DG, DAF de l’ACFPE, ainsi que des Directeurs des Ressources du Ministère du travail.
Les accusations de fraude et de détournement de fonds pèsent lourdement sur Ganabo et Mwanga. Ils auraient ouvert des comptes bancaires au nom des directions générales pour s’approprier ces financements, opérant ainsi en toute impunité. Ganabo implique même son frère dans ce système corrompu, renforçant davantage son emprise sur le ministère.
Les fonctionnaires interrogés témoignent de la gestion tyrannique de Ganabo et de la ministre, dénonçant un climat de peur et de répression. Ganabo est également responsable de l’éviction de Patrick Somsé, coordonnateur du Projet PADECAS financé par la BAD, et de l’ingérence dans les nominations stratégiques. Le projet PADECAS a été remplacé par PARSANKO, avec Ganabo à sa tête, cumulant les rôles de point focal de l’OIT et de chargé de mission en matière de l’emploi et de la formation professionnelle.
La domination de Ganabo au sein du ministère est flagrante, au détriment de la transparence et de l’efficacité des politiques publiques. Son influence dépasse largement les limites de ses attributions, compromettant les objectifs de développement et les espoirs des Centrafricains.
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