Après le braquage, le vol et la violence, c’est la folie qui frappent des soldats FACA à Obo
Bangui, 18 octobre 2023 (CNC) – Obo, le chef-lieu de la préfecture du Haut-Mbomou, se retrouve sous les projecteurs médiatiques ces derniers temps, mais malheureusement, ce n’est pas pour des raisons positives. Les soldats des Forces Armées Centrafricaines (FACA) qui sont déployés dans cette région font parler d’eux de la pire des manières, en commettant des actes de violence à l’encontre des civils, en perpétrant des braquages à main armée et en se livrant à des vols dans les rues. Cependant, ces comportements criminels semblent être en train de céder la place à une autre forme de chaos, à savoir la folie, qui frappe les soldats FACA à Obo.
La récente évolution de la situation a pris un tour inattendu, laissant les habitants locaux perplexes et inquiets. Des rapports font état de soldats FACA qui commencent à présenter des symptômes de crises psychiatriques, un développement surprenant qui ne fait que renforcer le sentiment d’instabilité régnant dans cette ville isolée de la République centrafricaine.
Un caporal-chef du nom de Jules Ngbalé a été le premier à manifester ces troubles mentaux. Tout a commencé le samedi dernier, lorsque Ngbalé a soudainement été pris de crises psychiatriques dans la base militaire. Ses collègues ont dû le transférer en urgence à l’hôpital de Obo, où il est actuellement sous étroite surveillance, avec ses camarades militaires jouant le rôle d’assistants. À un stade avancé de crise, il ne peut même plus marcher seul, et sans camisole de force, ses collègues se sont retrouvés contraints de le maintenir.
Selon les informations obtenues auprès de ses compagnons d’armes, le caporal-chef Ngbalé Jules aurait souffert de problèmes de santé mentale depuis plusieurs mois avant que la situation ne s’aggrave. Toutefois, pour les habitants d’Obo, ce changement brutal de comportement est vu comme une conséquence directe des méfaits des FACA sur la population. Ils se souviennent que Ngbalé faisait partie des soldats qui avaient semé la terreur dans la ville lors de la dernière incursion, tirant des coups de feu en tous sens. Les habitants d’Obo ne doutent pas qu’il ait pu être à l’origine d’un acte criminel pour lequel un individu chercherait à se venger.
Cependant, des sources officielles locales semblent contredire cette interprétation en avançant que les conditions de vie difficiles des soldats FACA pourraient être à l’origine de leur détérioration sur le plan de la santé mentale. La vie sur le terrain est dure, et les FACA manquent de ressources essentielles, allant de l’équipement et de la nourriture à la logistique et aux soins médicaux.
Pendant que les soldats FACA se trouvent dans une situation critique, le gouvernement et l’État-major, basés à Bangui, semblent éloignés de cette réalité. Ils sont confortablement installés dans leurs luxueux bureaux, se livrant à des festivités, tandis que les soldats sur le terrain luttent pour satisfaire leurs besoins les plus fondamentaux.
La situation à Obo est devenue un symbole de l’instabilité qui règne dans certaines parties de la République centrafricaine, et elle souligne la nécessité urgente de prendre des mesures pour améliorer les conditions de vie et de travail des soldats FACA. Il est impératif que le gouvernement central prenne en compte les besoins de ses troupes sur le terrain, car la négligence de leur bien-être peut entraîner des conséquences dévastatrices pour ces soldats et pour les populations locales.
Par Fidèle ZEGUINO
Correspondant du CNC dans le grand sud-est
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes WhatsApp :
Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.