Touadera, regarde cette vidéo de la honte : tu fais 10 ans au pouvoir, mais les centrafricains continuent de faire de rang pour recevoir des aides humanitaires d’urgence

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Touadera, regarde cette vidéo de la honte : tu fais 10 ans au pouvoir, mais les centrafricains continuent de faire de rang pour recevoir des aides humanitaires d’urgence

 

Touadera, regarde cette vidéo de la honte : tu fais 10 ans au pouvoir, mais les centrafricains continuent de faire de rang pour recevoir des aides humanitaires d’urgence
Capture d’écran de la vidéo de sensiblisation humanitaire de l’ONG norvégien Screenshot

 

Rédigé le 05 novembre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

Une simple vidéo de distribution d’aide humanitaire vient de créer un véritable séisme dans l’opinion publique centrafricaine. Les images montrent des familles de Bouar recevant des transferts monétaires d’urgence pour acheter de la nourriture et survivre au quotidien. Ce qui devait être une campagne de sensibilisation classique s’est transformé en réquisitoire involontaire contre une décennie de gouvernance qui laisse le pays dans une dépendance totale à l’aide internationale.

 

 

Les réactions des Centrafricains ne se sont pas fait attendre. Sur les réseaux sociaux, les commentaires fusent avec une amertume palpable. Comment accepter qu’après dix années de pouvoir, plus de 35 000 familles dépendent encore des transferts d’argent norvégiens via Catholic Relief Services pour manger quotidiennement ? Et ce n’est que pour cette ONG. Cette question hante désormais les esprits et remet en cause les promesses de développement du président Faustin-Archange Touadéra.

 

Les statistiques humanitaires racontent une histoire que les discours officiels préfèrent taire. 2,4 millions de Centrafricains,  37,5% de la population,  survivent grâce à l’assistance humanitaire . Ce chiffre dépasse l’entendement dans un pays qui dispose pourtant de ressources naturelles considérables.

 

La République centrafricaine occupe la 191ème position sur 193 pays dans le classement du développement humain . Cette place déshonorante contraste avec les annonces gouvernementales régulières sur les “avancées” et la “reconstruction” du pays. Les Centrafricains voient bien que la reconstruction promise se limite aux communiqués de presse.

 

La vidéo de sensibilisation montre des familles qui reçoivent de l’argent pour “manger décemment et avoir l’énergie nécessaire aux activités agricoles”. Écoutez ça Touadera! Le pays est dans la merde totale. Cette formulation, bien qu’innocente, montre l’ampleur du désastre : des Centrafricains ont besoin d’aide étrangère simplement pour avoir la force de cultiver leurs propres terres.

 

Depuis 2020, le gouvernement norvégien finance via Caritas Norvège les programmes de Catholic Relief Services qui distribuent de l’argent aux familles centrafricaines les plus démunies . Cette générosité scandinave, bien que salvatrice, pose une question douloureuse : comment un État souverain peut-il laisser ses citoyens dans une telle dépendance vis-à-vis de la charité internationale ?

 

Les transferts monétaires permettent aux bénéficiaires d’éviter “des alternatives négatives”, euphémisme qui cache des réalités bien plus sombres : mendicité, prostitution, banditisme ou exode rural massif. Cette aide d’urgence devient ainsi le dernier rempart contre l’effondrement social complet de certaines communautés.

 

Les projections pour 2025 anticipent que 2,2 millions de personnes atteindront des niveaux de crise ou d’urgence alimentaire entre avril et août . Ces prévisions catastrophiques interviennent après une décennie de gouvernance qui promettait pourtant de sortir le pays de l’ornière.

 

Un Centrafricain sur cinq vit en situation de déplacement : 680 000 comme réfugiés dans les pays voisins et plus de 442 000 comme déplacés internes . Ces mouvements de population massifs témoignent de l’incapacité persistante de l’État à créer les conditions d’une vie décente sur son propre territoire.

 

L’Union européenne a alloué 19,7 millions d’euros d’aide humanitaire au pays en 2025, dont 2,5 millions pour la préparation aux catastrophes . Cette solidarité européenne constante souligne par contraste l’incapacité de l’État centrafricain à mobiliser ses propres ressources pour ses citoyens.

 

Cette dépendance chronique interpelle d’autant plus que le pays dispose de richesses minières considérables. L’or, les diamants, l’uranium et le bois centrafricains enrichissent diverses entreprises étrangères tandis que la population locale tend la main pour recevoir quelques billets de banque qui lui permettront de manger.

 

La vidéo humanitaire, diffusée sans arrière-pensée politique, devient malgré elle un miroir impitoyable tendu à une décennie de pouvoir. Même les acteurs humanitaires reconnaissent aujourd’hui qu’ils “ne peuvent plus se contenter de répondre aux besoins humanitaires immédiats” et qu’il faut “s’attaquer aux problèmes systémiques” .

 

Cette prise de conscience tardive des organisations internationales rejoint les critiques de plus en plus nombreuses des Centrafricains qui voient leur pays stagner dans l’assistanat permanent. Les distributions d’argent, aussi nécessaires soient-elles, rappellent constamment l’échec de l’État à créer les conditions d’une autonomie économique de base.

 

Les familles qui apparaissent dans la vidéo ne demandent pourtant pas grand-chose : de quoi manger et la possibilité de travailler dignement. Cette revendication basique, qui devrait être la mission première de tout gouvernement, reste un luxe inaccessible pour des millions de Centrafricains après dix années de pouvoir.

 

La réaction émotionnelle des Centrafricains face à cette vidéo humanitaire traduit une prise de conscience collective. Voir son propre pays réduit au statut de cas humanitaire permanent blesse l’orgueil national et questionne les choix politiques des dernières années.

 

Les besoins humanitaires “demeurent importants malgré l’amélioration de la situation sécuritaire” selon l’évaluation officielle des Nations unies . Cette reconnaissance implicite de l’échec du développement économique et social contraste avec les discours optimistes habituels des autorités.

 

La Norvège, petit pays de cinq millions d’habitants, finance l’alimentation de base de dizaines de milliers de familles centrafricaines. Cette réalité, aussi généreuse soit-elle de la part d’Oslo, interroge sur l’utilisation des ressources nationales et sur les priorités budgétaires d’un État qui laisse ses citoyens dépendre de la charité étrangère.

 

La vidéo de Catholic Relief Services, en montrant la réalité quotidienne de milliers de familles centrafricaines, oblige à regarder en face les résultats concrets d’une décennie de pouvoir. Les transferts monétaires d’urgence, les distributions alimentaires et l’aide humanitaire permanente constituent désormais l’économie de survie de près de la moitié de la population.

 

Cette situation interpelle directement la responsabilité du pouvoir en place et questionne la pertinence des stratégies de développement mises en œuvre depuis 2016. Les Centrafricains méritent mieux que de dépendre indéfiniment de la générosité internationale pour leurs besoins les plus élémentaires.

 

L’émotion provoquée par cette simple vidéo humanitaire révèle l’attente profonde d’un peuple qui aspire à retrouver sa dignité et son autonomie. Elle rappelle aussi que derrière chaque statistique humanitaire se cachent des familles, des enfants et des rêves brisés par une gouvernance qui peine à transformer les promesses en réalités tangibles.

 

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