Touadera, regarde ce que tu as fait à la famille Sayo. La sœur et le frère sont gravement malades

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Le régime de Faustin-Archange Touadera inflige une répression agressive à la famille Sayo. Clarisse et Aristide, sœur et frère d’Armel Sayo, arrêtés sans preuves, croupissent en prison, leur santé se dégradant dans l’indifférence générale.
En effet, le 17 janvier 2025, Armel Sayo, ancien ministre et chef de groupe armé, est arrêté à l’aéroport de Douala, au Cameroun, accusé d’une prétendue tentative de coup d’État. Cet événement marque le début d’une chasse implacable contre sa famille à Bangui, révélant un régime prêt à tout pour museler tout le monde. Clarisse Sayo, ministre conseillère à la primature, et son frère Aristide Sayo, gendarme, sont arrêtés le même jour dans des circonstances qui défient toute logique judiciaire.
L’arrestation des deux frère et sœur découle d’un piège tendu par le directeur général de la police, Bienvenu Zokoué. Sous prétexte d’un échange, il convoque Clarisse Sayo à son bureau près de l’Office central de répression du banditisme (OCRB). Par précaution, elle s’y rend avec Aristide Sayo, son frère. À leur arrivée au bureau de Zokoué à la direction générale de la police, Zokoué les déclare en état d’arrestation, sans motif ni mandat judiciaire. Des éléments de l’OCRB les embarquent immédiatement, lançant un calvaire qui perdure depuis quatre mois. Aucune charge concrète n’a été retenue contre eux, laissant supposer une vendetta politique visant à punir leur lien familial avec Armel Sayo.
Depuis leur détention à l’OCRB, Clarisse et Aristide dépérissent dans des conditions inhumaines. Aristide, jadis robuste, a été transféré le 14 avril 2025 à la prison du camp de Roux, dans un état alarmant. Admis d’urgence à l’infirmerie de ladite prison, sous perfusion, il est devenu méconnaissable, rongé par la maladie et la malnutrition. Clarisse Sayo, de son côté, a vu son état s’aggraver dramatiquement dans la cellule de l’OCRB un mois après son arrestation. Les autorités, conscientes de la gravité de son cas, l’ont libéré, non par clémence, mais pour qu’elle « aille mourir chez elle ». Cette cruauté gratuite interroge : que reproche-t-on à cette famille ?
L’affaire Sayo expose un système judiciaire aux ordres du pouvoir. Le 7 avril, un juge d’instruction, après examen, conclut que sept des onze suspects, dont Clarisse et Aristide, doivent être libérés faute de preuves. Mais le ministre de la Justice, Arnaud Djoubaye Abazène, s’interpose. Dans une ingérence scandaleuse, il ordonne au juge de placer tous les suspects sous mandat de dépôt, balayant l’indépendance judiciaire. Le 14 avril, Aristide et six autres sont transférés vers les prisons de Camp de Roux et Ngaragba, dans un mépris total des droits des accusés.
Faustin-Archange Touadera, qui prétend gouverner un État de droit, trahit sa propre Constitution, révisée le 30 août 2023. En punissant une famille entière pour les actions d’un seul, il viole le principe de responsabilité individuelle. La Centrafrique, sous son règne, sombre dans l’arbitraire, où des innocents paient le prix des règlements de comptes politiques. Pourquoi s’acharner ainsi sur Clarisse et Aristide ? Leur lien familial suffit-il à justifier leur calvaire ?
Le silence international aggrave cette tragédie. Lors de sa récente visite à Bangui, le sous-secrétaire général des Nations unies pour les droits humains s’est contenté de noter la surpopulation carcérale, passant sous silence les exactions multiples du régime. Cette omission, peut-être dictée par la prudence diplomatique, abandonne les victimes à leur sort. Les prisons centrafricaines, où règnent maladie et désespoir, incarnent un pouvoir qui foule aux pieds la dignité humaine.
Telle est la Centrafrique de Touadera : un pays où la justice ploie sous les caprices d’un régime, où des familles sont brisées pour des motifs opaques, où la santé et la vie de détenus importent peu. L’acharnement contre Clarisse et Aristide Sayo n’est pas qu’une affaire personnelle ; c’est le symptôme d’un système qui étouffe toute voix discordante. Il est temps que cessent ces abus. Il est temps que la vérité éclate sur les persécutions infligées à la famille Sayo. Touadera, regarde ce que tu as fait….
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