panique générale à Bowaye : les mercenaires russes du groupe Wagner à la poursuite des fantômes rebelles de La CMSPR, et la population en fuite dans la foret

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panique générale à Bowaye : les mercenaires russes du groupe Wagner à la poursuite des fantômes rebelles de La CMSPR, et la population en fuite dans la foret

 

panique générale à Bowaye : les mercenaires russes du groupe Wagner à la poursuite des fantômes rebelles de La CMSPR, et la population en fuite dans la foret
Deux mercenaires du groupe Wagner sur deux motos

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

L’assaut des mercenaires de Wagner à Bowaye, débuté mercredi 2 avril 2025, a transformé ce village de l’Ouham en désert. Chassant des rebelles fantômes de La CMSPR, ils ont déclenché une fuite massive des habitants vers la brousse.

 

En effet, la peur et le chaos se sont de nouveau abattus sur Bowaye, un village de 12 000 habitants situé à 70 kilomètres de Bossangoa, sur l’axe Nana-Bakassa, au nord-ouest de la Centrafrique. Depuis mercredi 2 avril 2025, les mercenaires russes du groupe Wagner sont revenus, lourdement armés, semant la panique parmi la population. À bord de 42 motos, ces hommes ont envahi la localité, déterminés à traquer des rebelles de La Coalition Militaire de Salut du Peuple et de Redressement (CMSPR), dirigé par le général Kema , chef d’État-major  qu’ils prétendent tapis dans les environs, dont ils affirment connaître les positions.

 

Dès que le grondement des moteurs de leurs 42 motos a retenti dans les environs, la terreur s’est emparée des habitants. À Bowaye, le simple bruit d’une moto suffit désormais à provoquer une débandade immédiate. Les villageois, traumatisés par les incursions répétées des mercenaires russes, ne prennent plus le temps de réfléchir : ils courent, abandonnent tout, et s’enfoncent dans la brousse pour échapper à ces hommes armés jusqu’aux dents. Depuis leur arrivée le 2 avril, ces mercenaires ont semé une panique indescriptible, traquant sans relâche des rebelles qu’ils prétendent cachés dans le village, notamment M. Kema, chef d’état-major de la Coalition Militaire de Salut du Peuple et de Redressement (CMSPR). Ils affirment connaître leurs positions, mais pour les habitants, ces rebelles ne sont que des fantômes, des prétextes à une violence sans fin.

 

Les mercenaires ont débarqué avec une détermination froide, leurs armes bien visibles sur leurs épaules, leurs regards menaçants. Ils ont commencé par harceler la population, hurlant des ordres, exigeant qu’on leur révèle où se trouvent ces rebelles de la Coalition Militaire de Salut du Peuple et de Redressement (CMSPR) , toujours insaisissables. Les villageois, désemparés, n’avaient aucune réponse à donner. “On ne sait rien, on ne les voit pas”, ont-ils répété, mais cela n’a pas suffi. Face à ce silence, les Russes ont redoublé d’agressivité. Ils se sont dispersés dans le village et au-delà, fouillant chaque maison, chaque recoin, pillant tout ce qui pouvait l’être. Les biens des habitants – provisions, vêtements, outils – ont été emportés sans scrupule, tandis que le chaos prenait le dessus.

 

Puis, ils ont poussé leur traque jusque dans la brousse, là où les habitants avaient cru trouver refuge. Le bruit des motos les a suivis, incessant, terrifiant. Les mercenaires ont rattrapé des cultivateurs, des hommes et des femmes qui n’avaient rien à voir avec les combats. Attachés contre les arbres, ils ont été battus sauvagement, leurs cris résonnant dans la forêt. “Où sont les rebelles ? Montrez-les-nous !”, demandaient les Russes, frappant encore et encore. Les paysans, le visage tuméfié, le corps brisé, répondaient entre deux gémissements : “On ne sait pas, ils ne sont pas ici”. Mais rien n’y faisait. Les mercenaires, convaincus que les rebelles se terraient quelque part, ont continué à fouiller, à frapper, à terroriser. Chaque buisson, chaque sentier a été passé au peigne fin, jusqu’à ce que la brousse elle-même devienne un piège pour ces criminels russes.

 

À Bowaye, plus personne ne reste. Les rues, autrefois animées par les rires des enfants et les discussions des anciens, sont silencieuses, hantées seulement par le souvenir de cette barbarie. Même le bétail a disparu, tué ou volé lors des pillages. Les habitants, épuisés par cette chasse impitoyable, ont fini par quitter la brousse, trop dangereuse, pour chercher refuge ailleurs. Depuis trois jours, beaucoup ont pris la route de Korakiri, un village situé à 20 kilomètres de Bowaye, et à 50 kilomètres de Bossangoa, espérant y échapper aux motos et aux armes des mercenaires russes. Mais là-bas aussi, le grondement des moteurs se fait entendre. Les mercenaires, infatigables, ont suivi, fouillant les forêts, pillant les maisons abandonnées, arrêtant quiconque croise leur chemin. À Korakiri, comme à Bowaye, le cycle de la peur recommence.

 

Ce n’est pas la première fois que Bowaye subit les assauts de Wagner. Rappelons que le lundi 10 mars 2025, ces mêmes mercenaires avaient déjà envahi le village, situé à 70 kilomètres de Bossangoa sur l’axe Nana-Bakassa. Ce jour-là, ils avaient semé une terreur similaire, pillant, battant les habitants, tuant les animaux et poussant les 12 000 âmes d’alors à fuir dans la brousse. Les jeunes avaient été arrêtés et frappés, les maisons vidées de leurs biens, et la population abandonnée à son sort. Depuis, les incursions ne se comptent plus. Chaque semaine, Wagner revient, encore et encore, transformant Bowaye en cible permanente. Ce n’est pas une question d’une ou deux visites : c’est un harcèlement constant, une persécution qui ne laisse aucun répit. Les villageois, pris au piège, ne savent plus comment échapper à cette ombre qui plane sur eux….

 

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