AA/Yaoundé/James Ntog / Corbeau News Centrafrique: 16-01-2015.
Boko Haram: les troupes tchadiennes arrivées au Cameroun
Alors que le gouvernement camerounais, avait annoncé jeudi soir dans un communiqué que des contingents tchadiens seraient déployés « prochainement » sans fournir de date, une source sécuritaire a confirmé à Anadolu que « les soldats ont commencé à arriver vendredi. Ils viendront en plusieurs vagues ».
« Les hauts gradés sont arrivés à Maroua (Extrême-Nord) jeudi. Ils ont eu des réunions le soir avec les autorités administratives et militaires de la région », a expliqué la source.
A Maroua, la capitale régionale de la région de l’Extrême Nord qui partage sa frontière avec le Nigeria, quelques témoins ont confirmé avoir aperçu ces hauts gradés dans un hôtel de la ville.
Au sein de la hiérarchie militaire camerounaise, l’on s’interroge sur le choix du Cameroun de faire venir des soldats tchadiens en terre camerounaise hors du cadre d’une force multinationale.
« ll pourrait y avoir des problèmes de coordination des hommes lorsqu’on sait qu’un soldat n’obéit qu’à son chef. Pourtant, un colonel tchadien ne peut mener des opérations en terre camerounaise. Qui coordonnera les fores tchadiennes au Cameroun? », s’interroge ainsi un officier supérieur de l’armée camerounaise joint par Anadolu.
« Il était question de mettre sur pied une force multinationale sous régionale. Mais comme le Nigeria traine à s’engager, le Cameroun qui a le souci de défendre son territoire a pris le devant des choses en cherchant une coalition avec le Tchad », explique une autre source d’Anadolu.
Le nombre total de soldats qui seront envoyés, leur lieu de stationnement ainsi que l’origine du financement de cette opération restent encore à clarifier.
Cet appui du Tchad arrive au moment où le groupe islamiste Boko Haram intensifie ses attaques au Cameroun. Abubakar Shekau, l’un des leaders du groupe a d’ailleurs récemment envoyé une menace ouverte au Cameroun et à son président. Dans une vidéo publié sur Youtube, Shekau promettait à Paul Biya, le président camerounais de reproduire au Cameroun ce qui se passe au Nigeria.