Bangui, République centrafricaine, samedi, 26 décembre 2020, 07:13:54 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Le chef rebelle Ali Darassa, chef d’État major et coordonnateur de l’UPC, chassé de la ville de Bambari en 2017 par les forces spéciales de la Minusca, est de retour dans la ville depuis trois jours. Certains parlent de la complicité de la Minusca, d’autres pointent du doigt directement le gouvernement. Qui autorise finalement son retour à Bambari ?
Déclarée ville sans armes par les Nations unies en 2017 à cause des exactions des rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), la ville de Bambari s’est replongée récemment dans des violences suite à un affrontement entre les rebelles et les soldats des forces armées centrafricaines appuyés par les mercenaires russes de la société de sécurité privée Wagner, et ce, à moins d’une semaine du premier tour des élections présidentielles et législatives.
Ainsi, nombreux sont ceux qui se posent de question sur le rôle ambigu de l’UPC dans cette crise.
Est-elle membre du CPC ? Est-elle partenaire du gouvernement ? Ou joue-t-elle sur les deux tableaux?
Selon des sources locales, le patron de l’UPC, l’autoproclamé général d’armée, Ali Darassa serait de retour à Bambari depuis 72 heures à la demande du gouvernement.
« Le gouvernement, à travers son représentant à Bambari, avait convoqué tous les chefs de groupes et de quartiers pour tenter de les corrompre d’accepter le retour du chef rebelle Ali Darassa dans la ville », précise une source sécuritaire locale. Or, certaines sources indiquent que le gouvernement aurait proposé au chef rebelle de retourner à Bambari afin de sécuriser le scrutin du 27 décembre dans la ville, tandis que d’autres accusent de leur côté la Minusca d’avoir fait le jeu du gouvernement en acceptant le retour du chef rebelle dans la ville.
Pour l’heure, l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC) continue de déployer ses hommes à Bambari. Ils sont basés aux quartiers Bornou, élevage et hadji.
Affaire à suivre.