Centrafrique : Arrestation musclée du commissaire de l’OCRB de Damala.
Bangui, le 27 mars 2018.
Par : Anselme Mbata, CNC.
En mandat de dépôt dans la prison militaire de camp de Roux à Bangui depuis une semaine, le commissaire de l’OCRB de quartier Damala a été arrêté sur le lieu de son travail pour violence sur personne, selon une source indépendante contactée par CNC.
Arrêté avec l’une de ses collègues auxiliaires de la police la semaine dernière par l’UMIR (Unité mixte d’intervention et de répression) suite à une plainte déposée par une plaignante près de la justice, le commissaire Laki, qui a été présenté au parquet le lundi 19 mars dernier, n’a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés.
Selon l’acte d’accusation dont lequel CNC a pu consulter la copie, les faits se sont déroulés au sein de l’antenne de l’OCRB )Office centrafricain pour la répression du banditisme) du quartier Damala où une femme, mère d’un présumé arrêté dans cette brigade, aurait été torturée par les agents de cet office sur ordre, semble-t-il, du commissaire Laki.
D’après notre enquête sur le dossier, tout a commencé par la vente illégale d’une moto appartenant à un particulier que les deux prévenus ont été mise aux arrêts par la police de Damala.
Suite à la conclusion de l’enquête des éléments du commissaire Laki, les deux présumés devraient être présentés devant le procureur pour une possible mis en examen.
Entre temps, la mère de l’un des deux prévenus faisait son apparition sur le lieu de détention de son fils pour tenter de négocier sa libération.
En colère après avoir tenté en vain de le libérer comme elle a prévu, cette dernière s’est déshabillée pour commencer à injurier le commissaire et son équipe par rapport à leur décision de déferrer son fils devant le procureur.
Choqué à son tour devant la scène orchestrée par la maman, le commissaire aurait ordonné à ses éléments de l’arrêter , de la tabasser correctement.
Mécontente des actes posés par ses policiers, la victime dépose une plainte à la justice qui a abouti à l’arrestation musclée par l’UMIR du commissaire et de l’une de ses collègues policières.
En détention provisoire dans la prison du camp de Roux, les deux présumés vont bientôt connaitre leur sort selon notre enquête sur le dossier.
Par ailleurs, l’acte posé par le ministre de l’Intérieur va probablement faire réfléchir certains hommes en tenus qui croyaient être au-dessus de la loi.
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