Centrafrique : violence aggravée, les Faca viennent de torturer un motocycliste à Berberati.
Bangui, le 18 janvier 2018.
Par : Anselme Mbata, CNC.
Pour ceux qui doutent encore, il est certain désormais de confirmer que les soldats Faca n’ont pas tiré les conséquences de leurs actes en 2012 qui ont conduit la rébellion de la Séléka à entrer dans Bangui en 2013. Pour la totalité des Faca, bien que certains au nombre infime ne sont pas concernés, la sécurité du pays n’est plus un objectif principal, mais une raison plus ou moins camouflée pour racketter les paisibles citoyens.
Il y a de cela une semaine, le 9 janvier dernier, nous avons publié un article intitulé « Sosso-Nakombo, les jeunes projettent une marche contre la présence des soldats Faca dans leur commune », dans lequel nous avons fait état des nombreux Chec-points érigés par les soldats de l’armée nationale vers Berbérati et sa région pour rançonner la population civile. Voilà aujourd’hui, un autre groupe des Faca, cette fois à la sortie de Berberati, vient de commettre un acte digne des barbares sur un motocycliste à cause du non-paiement intégral de taxe de 300 francs CFA.
Selon notre correspondant sur place dans la région, les faits se sont déroulés à Wapo, une localité à 5 kilomètres de Berberati, juste à la sortie de ladite ville sur l’axe de Gamboula à un chèque-point érigé par les Faca pour la cause. D’après les différents témoignages recueillis sur le lieu, un Taxi-moto de Berberati, qui n’a pas la totalité des 300 franc CFA exigé par les Soldats Faca pour la formalité, a été sauvagement tabassé par ces derniers.
Ce qui est choquant, à cause de seulement 300 francs CFA, le jeune-homme qui ne fait que chercher du pain pour sa famille a été attaché par les cordes et torturé pendant des minutes avant d’être relaxé par ses bourreaux.
À quoi servent finalement les Faca ? Racketter la population ou la protéger ? Les fonds récoltés indûment sur les routes sont-ils versés au trésor public centrafricain ?
Ce qui est sur, il est urgent de revoir les problèmes des soldats Faca avant leur redéploiement sur le terrain. Sinon, ça sera le tour de la population de se soulever contre les Faca.
D’autre part, nous avons essayé en vain de recueillir l’autre version des faits auprès des soldats présents ce jour au moment des faits, mais personne ne voudrait nous répondre.
Tandis qu’à Berberati, la Gendarmerie et la Police ont été saisies, mais celles-ci déclinent toutes actions en justice contre leurs collègues des Forces armées centrafricaines. Par contre, le bureau des droits de l’homme de Berberati a été saisi pour cette affaire.
Attendant de voir la suite.
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