Au moins 18 personnes ont trouvé la mort en dix jours après la consommation d’aliments contaminés aux pesticides dans deux localités du Burkina. Une dizaine reste toujours en observation dans les hôpitaux selon la ministre de la santé.
Les premiers cas ont été signalés le 1er septembre dans la commune de Didyr au centre ouest du pays, explique le Pr Claudine Lougue, ministre de la santé.
Il s’agit d’une quinzaine de membres d’une même familles qui ont été pris de malaise après la consommation de mets locaux faits à base de feuilles de haricots et de graines de petit mil, qui sont en réalité des restes de semences. Treize sont mortes par la suite malgré la prise en charge sanitaire.
Lundi, le ministère reçoit une autre alerte cette fois de la région du centre est. Là aussi, 14 personnes d’une même famille sont admises dans les centres de santé. Cinq ont perdu la vie. Après analyse, les médecins diagnostiquent une intoxication alimentaire massive dit la ministre. Les examens complémentaires incriminent des pesticides dit-elle.
“Des investigations ont été faites sur les prélèvements de produits biologiques comme le sang, les urines et on a trouvé un taux anormalement élevé de pesticides dans les aliments consommés également, il y avait un taux anormalement élevé de pesticides et ces pesticides ont fortement été incriminés”, a déclaré la ministre.
Les restes d’aliments ont été sécurisés annonce le Pr Lougue qui appellent les citoyens à observer des mesures strictes d’hygiène dans l’utilisation des feuilles de plantes destinée à la consommation. Les pesticides sont utilisés pour des besoins de travaux champêtres surtout en campagne en cette période d’hivernage.
Les autorités Burkinabè procèdent également à la saisie des boissons alcoolisées en sachet plastiques deux jours après leur interdiction de vente. Les contrôleurs du ministère du commerce sont déjà déployés sur le terrain.