Centrafrique : Simplice SARANDJI, à nouveau, sur la sellette.

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Centrafrique : Simplice SARANDJI, à nouveau, sur la sellette.

 

 

Le Président Touadéra avec Tous les ministres du Gouvernement Sarandji 2 lors du Premier conseil à la Présidence de la république. Credit photo : Présidence de la république.

 

Bangui, le 15 novembre 2017.

Par : Gisele MOLOMA, CNC.

 

Sa nomination à la tête du gouvernement, quelques jours après l’investiture de son patron Faustin Archange Touadera, a été très mal aperçue par la communauté des bailleurs de fonds qui viennent en aide au pays depuis le limogeage de son patron à son poste de Premier ministre en 2015. Face à son incapacité de ramener un début de paix dans le pays, et pour occulter cela, il a pu, avec l’accord de son maître, remanier son gouvernement en septembre dernier. Mais, un mois seulement, il est, à nouveau, revenu sur le devant de l’actualité. Son autorité est bafouée par 3/4 des ministres de son gouvernement et ses nerfs, visiblement plein à péter, veulent sortir de sa peau. En cause, son limogeage qui est redevenu une exigence, voire l’unique conditionnalité pour un appui financier au pays. Enquête exclusive CNC au sein d’un tandem en perdition.  

Il était une fois l’histoire de deux universitaires qui se connaissaient à peine dans les années 1990. Devenus amis inséparables à force de boire et cheminer ensemble, quelques années plus tard, l’un des deux, propulsé Premier ministre, tire l’autre pour gérer son cabinet. Aujourd’hui, par leurs propres faits et actes, contre toute attente, ils ont la destinée d’une nation sous leurs pieds. Le Premier occupe le poste du Président de la République, tandis que le second est bombardé au poste stratégique du Premier ministre. Politiquement mal formés, ils piétinent sans état d’âme l’avenir de cette nation mise sous pieds. Ce qui poussent certains experts et spécialistes de la Centrafrique à affirmer que, le pays manque de leader et jouit d’un pilotage à vue des amateurs.

Comme disait René Daumal, « on ne va si loin si on ne sait où l’on va ». Élu Président de la République sans programme politique et de société et nommé Premier ministre sans être l’homme détenant le profil nécessaire, le président Faustin Archange Touadéra alias la Tortue et son ami Premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI dit Tramadol, ne savent pas exactement vers quelle destination ils mènent la République centrafricaine géographiquement en phase de disparition.

Même si Faustin Archange Touadéra fut le Premier ministre de son parrain politique le Général François Bozizé durant 5 ans, beaucoup affirmaient qu’il ne dirigeait rien en réalité. C’est Sylvain Ndoutingaï qui dirigeait son gouvernement.

C’est un homme qui ne dit jamais NON à un ordre ou à une instruction qu’on lui donne. Avait résumé un des membres de sa famille, le bloggeur Wilfrid Maurice Sébiro, Rédacteur en chef du site d’information en ligne http://www.centrafriquelibre.info/, devenu son Chargé de mission en communication, quand il glorifiait en janvier 2013, Maître Nicolas Tiangaye nommé pour la première fois Premier ministre par François Bozizé en ces termes : « Le nouveau premier ministre centrafricain est tout sauf un homme docile comme son prédécesseur Archange Touadera le fut, devant le président Bozizé ». http://www.centrafriquelibre.info/?p=706

En maintenant, contre toute attente, Simplice Mathieu SARANDJI au poste du Premier ministre, la Tortue de Damara Faustin archange Touadéra veut montrer à la Communauté internationale et aux Centrafricains qu’il n’est pas un homme à céder à la pression d’une manière ou d’une autre. Pourtant, il succombe sous pressions familiales et des « Touadérataux », le nom du nouveau groupe réunissant les Touadérateurs, Fatistes et groupe de soutien au président Touadéra.

Mais depuis quelques jours, le climat change et les nerfs de SARANDJI, remplis du sang et visibles sur sa peau, veulent péter. D’après une source hautement confidentielle, plusieurs Chefs d’Etat et Chefs de gouvernement ayant fournis des troupes en Centrafrique réclament ouvertement son limogeage. Ils emboîtent ainsi le pas à la Communauté des bailleurs de fonds qui ont demandé cela, sans succès, depuis mars 2017. Après les bailleurs de fonds, des diplomates en poste à Bangui et les élus de la nation, c’est autour des pays contributeurs des troupes d’entrer dans le gymnase.

Selon une source proche de la présidence, le départ SARANDJI  à la tête du gouvernement est acté. « Sarandji exige de passer deux ans au poste du Premier ministre. Il peut partir avant ou après. Sa durée de pouvoir dépend de l’Accord de Paix avec les groupes armés ». Affirme cette source et de conclure « s’il part avant, il sera payé pour les restes du mois sous forme d’indemnisation politique ».

Dans les guerres de 2013, 2014 et 2015, la Centrafrique n’était pas le dernier pays au monde. Mais après l’arrivée de Touadéra au pouvoir, la Centrafrique boucle la marche du développement humain des nations civilisées ou demi-civilisées.

Comment peut-on expliquer cela ?

Les chiffres ont parlé. Le tandem Touadéra-Sarandji fait face désormais au résultat de leur politique. Près de 2 ans au pouvoir, rien n’a marché avec eux dans tous les domaines. Vont-ils vraiment tenir jusqu’au bout de leur mandat ? Le doute persiste dans la tête des Centrafricains.

 

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