Touadéra, écoute cette histoire : regarde ton système de santé, regarde la souffrance des centrafricains

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Touadéra, écoute cette histoire : regarde ton système de santé, regarde la souffrance des centrafricains

 

Faux Diplômes et Racket dans les Hôpitaux : L’Association Nationale des Infirmiers de Centrafrique Appelle à une Réforme Urgente
Au bloc opératoire de l’hôpital communautaire

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Monsieur Touadéra, votre système de santé est en ruine. Les Centrafricains souffrent dans des hôpitaux défaillants. Écoutez ce récit, agissez maintenant !

 

Monsieur le Président Faustin-Archange Touadéra alias Baba Kongoboro, où est votre  regard lorsque ton peuple crie de douleur dans des hôpitaux qui n’en ont que le nom ? Où est votre ministre de la Santé, Pierre Somsé, lorsque des enfants accidentés attendent des heures pour une simple radiographie ? Ce témoignage, celui d’un parent désespéré, n’est qu’une goutte dans l’océan de souffrances que vivent les Centrafricains. Il est temps d’ouvrir les yeux, d’écouter les plaintes, et d’agir.

 

Touadera, écoute bien cette histoire. Ce n’est pas de l’époque comme tu aimes le dire, mais c’est une histoire qui s’est déroulée cette semaine. Le récit commence à 12h30, lorsqu’un père apprend que sa fillette de six ans a été victime d’un accident à la sortie de l’école. Par méconnaissance, des proches la conduisent d’abord à l’hôpital communautaire de Bangui pour une prise en charge. Là, on les redirige vers le complexe pédiatrique, où une fracture est suspectée, nécessitant une radiographie. Mais au complexe pédiatrique, le choc : le seul radiologue de service a déjà fermé son bureau et serait parti. Pas d’explication, pas de solution immédiate. On leur conseille alors de tenter l’hôpital de l’Amitié, mais nouveau coup dur : le service de radiologie y est hors service. Retour à l’hôpital communautaire à 13h, où l’on confirme que le radiologue, toujours absent, a verrouillé son bureau. Pendant ce temps, la fillette souffre, et d’autres patients, dont un homme vomissant du sang et des accidentés, attendent dans une détresse silencieuse.

 

Écoute bien Touadera, ce n’est qu’à 14h, après des appels insistants, que le radiologue daigne réapparaître pour enfin prendre en charge les patients. Pour la fillette, il faut retourner au complexe pédiatrique, où un plâtre est finalement posé à 15h30. Trois heures d’errance, de douleur et d’angoisse pour une enfant de six ans, dans un système censé traiter les urgences avec rapidité et humanité. Trois heures pour un simple plâtre, alors que chaque minute compte dans une situation critique.

 

Ce père, révolté, ne mâche pas ses mots, et il a raison. Comment accepter qu’un hôpital communautaire, censé être un pilier de la santé publique, soit incapable de fournir une radiographie en pleine journée ? Comment tolérer qu’un radiologue ferme son bureau à l’heure du déjeuner, laissant des patients, y compris des enfants et des cas graves, livrés à eux-mêmes ? Comment comprendre que l’hôpital de l’Amitié, un établissement de référence, n’ait plus de service de radiologie fonctionnel ? Ce ne sont pas des erreurs isolées, mais des défaillances systémiques qui trahissent un abandon du peuple centrafricain.

 

Monsieur le Président Baba Kongoboro, ton ministre de la Santé, Pierre Somsé, connaît ces réalités. Il sait que les hôpitaux manquent de personnel, d’équipements, de médicaments. Il sait que les urgences sont devenues des lieux d’attente interminable, où la souffrance des patients ne semble plus émouvoir. Les médecins et infirmiers, épuisés par des années de chaos, travaillent dans des conditions indignes, mais où est le leadership pour changer cela ? Où sont les réformes, les investissements, les contrôles pour s’assurer que les hôpitaux fonctionnent ? Les impôts des Centrafricains servent à payer le groupe Wagner, mais pas à sauver des vies. Ce père le dit sans détour : face à une telle incompétence, un ministre devrait avoir l’honneur de démissionner.

 

Et toi, Monsieur Baba Kongoboro, après près de dix ans au pouvoir, qu’as-tu à montrer  aux centrafricains ? Des hôpitaux délabrés, des services d’urgence qui ferment ou en panne, des routes chaotiques qui ralentissent les secours. Comparez cela à Jean-Bedel Bokassa, dont beaucoup se souviennent avec nostalgie. Bokassa, malgré ses dérives, avait un sens aigu des besoins de son peuple. Une route en mauvais état ? Il envoyait une équipe pour la réparer dans les jours qui suivaient. Un hôpital défaillant ? Il ordonnait des changements immédiats. L’argent public servait à construire des infrastructures, pas à entretenir une élite déconnectée. Bokassa, dit ce père, aurait envoyé les responsables de ce fiasco à la prison de Ngaragba. Et vous, que faites-vous ? Laissez-vous votre peuple regretter un passé qui, malgré ses ombres, savait répondre à ses cris ?

 

Ce père ne parle pas seulement pour sa fillette. Il parle pour cet homme qui vomit du sang, pour les accidentés laissés à l’abandon, pour tous les Centrafricains qui, jour après jour, affrontent un système de santé qui les trahit. Il parle pour un peuple qui paie des impôts, mais ne reçoit en retour que des portes fermées et des bureaux vides. Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, ce récit est un miroir. Il montre un pays où l’urgence n’a plus de sens, où la souffrance est devenue banale, où le pouvoir semble indifférent aux larmes de ses citoyens. Ce père vous interpelle, et avec lui, tout un peuple. Écoutez-le. Regardez ce système de santé en ruine. Voyez la douleur des centrafricains ….

 

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