Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université de Bangui : les conflits entre le doyen et les chefs de département s’enlise

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Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université de Bangui : les conflits entre le doyen et les chefs de département s’enlise

 

La faculté des lettres et des sciences humaines de l'université de Bangui
La Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’université de Bangui. CopyrightCNC

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Conflits à l’Université de Bangui : le doyen de la Faculté des lettres centralise le pouvoir, marginalisant au passage les chefs de département.

 

En effet, à  la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université de Bangui, une situation hors du commun fait parler. Le doyen, Jean-Claude Azoumaye, au centre de toutes les décisions, semble redessiner les contours de la gestion académique, au détriment des structures établies. Là où les chefs de département et les professeurs devraient jouer un rôle clé, une association estudiantine de la faculté, dirigée par un Président, prend une place démesurée, jusqu’à assumer des tâches réservées aux fonctionnaires de l’État.

 

Tout commence avec la gestion des examens. Normalement, les chefs de département planifient et organisent ces épreuves, en mobilisant les professeurs pour la surveillance. Mais ici, le doyen a choisi une autre voie. Il s’appuie sur des étudiants, membres de l’association estudiantine de la faculté, pour contrôler les examens. Ces jeunes, sans formation ni statut officiel, se retrouvent à superviser des épreuves académiques, une responsabilité qui devrait revenir à des enseignants qualifiés. Cette démarche laisse les chefs de département sur la touche, réduits à des figures décoratives, sans réelle influence sur le fonctionnement de la faculté.

 

Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Un événement encore plus choquant a récemment vu le jour. Le secrétaire particulier du doyen, un fonctionnaire de l’État, devait partir en congé. Dans une université, lorsqu’un tel poste est vacant temporairement, l’intérim est généralement confié à un autre fonctionnaire, comme un chef de département ou un professeur. Pourtant, le doyen a pris une décision inattendue : il a désigné le président de l’association estudiantine, un étudiant, pour assurer l’intérim de ce fonctionnaire. Un étudiant, sans expérience administrative ni statut officiel, se retrouve ainsi à occuper un poste clé, habituellement réservé à un personnel qualifié. Cette nomination, qui contourne les professeurs et les chefs de département, interroge sur les priorités du doyen et sur le respect des procédures administratives.

 

En parallèle, le doyen a mis en place une cellule informatique rattachée directement à son bureau. Cette structure, qui gère des tâches comme la saisie des notes, la planification des cours et des examens, échappe totalement aux chefs de département, qui devraient pourtant superviser ce type d’activités. Résultat : les responsables académiques se retrouvent dépossédés de leurs missions, tandis que le doyen concentre l’ensemble des pouvoirs. De la programmation des examens à leur délibération, en passant par la gestion des résultats, tout passe par lui ou par les étudiants qu’il mandate. Les chefs de département, censés être au cœur du fonctionnement académique, se retrouvent sans rôle effectif, simples spectateurs d’une gestion centralisée.

 

Cette situation donne l’impression que la Faculté des lettres et sciences humaines est devenue le domaine exclusif du doyen. En s’appuyant sur une association estudiantine plutôt que sur les structures académiques officielles, il redéfinit les règles, au risque de fragiliser l’intégrité de l’institution. Les professeurs, relégués au second plan, assistent à une prise en charge de leurs responsabilités par des étudiants, tandis que les chefs de département, pourtant garants de la bonne marche des départements, sont écartés des décisions majeures. Cette dynamique, qui place un étudiant à un poste de fonctionnaire et confie des missions académiques sensibles à une association, soulève des questions sur la gouvernance de la faculté et sur le respect des normes universitaires….

 

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