Centrafrique : Signature d’un accord pour le recrutement de volontaires de l’ONU dans le secteur de la santé du pays

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Signature d’un accord pour le recrutement de volontaires de l’ONU dans le secteur de la santé du pays

 

Centrafrique : Signature d'un accord pour le recrutement de volontaires de l'ONU dans le secteur de la santé du pays
Au bloc opératoire de l’hôpital communautaire

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Un accord stratégique a été conclu entre le gouvernement centrafricain et les Nations Unies pour le recrutement et le déploiement de volontaires onusiens dans le système de santé national. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités sanitaires du pays et vise à améliorer significativement l’accès aux soins pour les populations les plus vulnérables.

 

Le ministre de la Santé et de la Population, Pierre Somsé, a procédé à la signature officielle de ce protocole d’accord avec le coordonnateur pays du système des Nations Unies, Mohammed Ag Ajyoya, en présence de la représentante de l’OMS en Centrafrique, Marie Roseline Belizaire. Cette cérémonie marque une étape décisive dans la mise en œuvre de la politique de santé pour tous.

 

“Cet accord représente bien plus qu’un simple partenariat. Il incarne notre engagement commun à faire de la santé un droit effectif pour chaque centrafricain, sans distinction de lieu de résidence ou de condition sociale”, a déclaré le ministre Pierre Somsé lors de son allocution. Il a particulièrement insisté sur l’importance de cette initiative pour atteindre les Objectifs de Développement Durable dans le domaine de la santé.

 

Les volontaires auront trois missions principales : former le personnel médical local, améliorer la prise en charge des patients dans les centres de santé et sensibiliser les communautés aux bonnes pratiques sanitaires. Avant leur déploiement, ils recevront une formation adaptée au contexte centrafricain. Ils travailleront aux côtés des équipes médicales pour partager leurs compétences et renforcer les capacités locales. Les premières équipes devraient être sur le terrain d’ici trois mois, avec des évaluations régulières pour ajuster le programme si besoin.

 

Cet accord s’ajoute à d’autres initiatives, comme la fourniture de matériel médical par l’OMS ou le recrutement de médecins étrangers financé par la Banque mondiale. Ces efforts montrent un engagement à améliorer l’accès aux soins, mais ils pousse à s’interroger une fois de plus sur la dépendance du pays envers ses partenaires internationaux.

 

Si cet accord est une bonne nouvelle pour la santé des centrafricains, beaucoup s’interrogent sur la capacité de l’État à gérer le pays sans le soutien des partenaires étrangers. Comme tout le monde le sait, le pays dispose des potentiels importants, mais ceux-ci sont détournés à des fins mafieuses. L’exemple palpable est la gestion des ressources nationales. La Centrafrique regorge de richesses, notamment des minerais et des ressources naturelles, mais une grande partie de ces revenus semble échapper au pays. Des sommes importantes seraient versées à des acteurs étrangers, notamment au russes et rwandais, pour des services de la protection du régime. Selon certaines estimations, ces dépenses dépasseraient même le budget national.

 

Avec un tel niveau de dépenses, on peut se demander ce qu’il adviendrait si ces fonds étaient investis dans la reconstruction du pays. Des écoles, des hôpitaux, des routes pourraient être construits. L’accès à l’éducation et aux soins pourrait être transformé. Si seulement la moitié du budget national était dédiée à ces secteurs, les progrès seraient visibles rapidement. Pourtant, aujourd’hui, le pays dépend fortement des Nations Unies, de la Banque mondiale, du FMI ou encore de la Banque africaine de développement pour financer ses projets.

 

Cet accord avec l’ONU est un pas dans la bonne direction pour la santé, mais il ne peut pas masquer les défis plus larges. Pourquoi un pays aussi riche continue-t-il à tendre la main ? Pourquoi les milliards générés par les ressources ne sont-ils pas utilisés pour bâtir un avenir meilleur ? Ces questions, beaucoup de Centrafricains se les posent, et ils attendent des réponses claires de leurs dirigeants.

 

Le déploiement des volontaires onusiens est une opportunité pour améliorer la vie des gens. Mais pour que le pays avance vraiment, il faudra aussi s’attaquer à la gestion de ses richesses. Sans cela, la Centrafrique risque de rester un pays riche sur le papier, mais pauvre sur le terrain….

 

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