Bangui, République centrafricaine, jeudi, 28 octobre 2021, 02:20:43 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Meurtres, viols, crimes, vols… les violences centrafricaines commises par les mercenaires de la société Wagner font quotidiennement écho dans la presse. L’ONG américaine « The Sentry » a publié un rapport, tout comme l’ONU, mais rien ne change pour ces assassins venus s’enrichir en tuant et en pillant le pays. Dernièrement, le président Faustin Archange Touadéra déclarait dans une interview du journal Jeune Afrique qu’il n’avait aucun lien avec la société Wagner et met quiconque au défi de prouver le contraire. Pourtant nul doute que des soutiens influents dont cette société bénéficie, lui permettent de jouir d’une totale impunité.
Peu de personnes en Centrafrique croient encore en la fiabilité des mercenaires russes. La très grande majorité les sait responsables de nombreuses atrocités dont tout le monde parle à l’abri des oreilles indiscrètes, car dans le sillage de ces soldats de la mort traîne une odeur de peur.
En province, les villages se vident à l’évocation de leur possible arrivée, et pour cause ces soldats se « servent sur la bête » en volant et pillant les commerçants quand ce n’est pas en assassinant comme ce fut le cas à Bossangoa. La population meurt facilement en brousse quand les mercenaires de Wagner sont dans la région.
Mais le plus grave est sans doute que ces tueurs étrangers forment les soldats du pays. Parmi ces derniers, nombreux sont ceux qui imitent le mauvais comportement des mercenaires russes. D’autres vivent dans la peur et espèrent le départ des instructeurs russes pour pouvoir retrouver l’honneur d’une armée nationale commandée par ses chefs centrafricains. Les soldats centrafricains ne sont plus que des supplétifs qui ont perdu leur liberté d’action… Ils devraient pourtant être la fierté du pays. Il est temps de réagir contre cette occupation et de retrouver l’honneur perdu. Il est temps de prouver que la Centrafrique n’a plus besoin de ces soi-disant libérateurs qui aujourd’hui se comportent comme des envahisseurs.
Par Adama Bria
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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