Une scène tristement habituelle sur les routes centrafricaines : des convois de musulmans fuyant les exactions dont ils sont victimes dans leurs pays. Destination : le Cameroun ou le Tchad. En camion ou à pied par la forêt, le voyage peut être mortel.
Pour échapper aux affrontements violents entre milices chrétiennes et rebelles musulmans, 270 000 réfugiés se massent aux frontières de la Centrafrique dans des conditions sanitaires désastreuses. Selon Médecins sans frontières (MSF), le niveau de violence subie par ces populations est “vraiment exceptionnel”. Conséquences : des traumatismes et des troubles psychiques graves et une forte malnutrition qui touche un enfant sur deux.
L’ONG déplore une aide insuffisante de la communauté internationale. MSF invite par ailleurs François Hollande, qui entame une tournée en Afrique jeudi 17 juillet, à faire pression sur le Tchad afin qu’elle facilite l’entrée et l’accueil des réfugiés centrafricains sur son territoire. N’Djamena a déjà fermé plusieurs fois ses frontières.