Vaste opération du déboisement sauvage à Paoua : Complicité du Chef des Eaux et Forêts
À Paoua, une déforestation galopante est en cours, orchestrée par le chef du cantonnement forestier, Mabé Victor, en collusion avec un ancien rebelle du mouvement RJ et des éleveurs peuls. Cette activité menace l’environnement et la vie des résidents.
Depuis plusieurs mois, la ville de Paoua, située dans la préfecture de Lim-Pendé, connaît une recrudescence alarmante des activités illégales de déforestation. Ce phénomène, mené par le chef local du cantonnement forestier, M. Mabé Victor, en collusion avec des acteurs peu scrupuleux, met en péril l’équilibre écologique de la région et le bien-être de ses habitants.
Dans cette région où les forêts sont un bien précieux, la déforestation aveugle constitue une menace pour la biodiversité et exacerbe les risques environnementaux. Le cerveau de cette vaste opération de déforestation n’est qu’un ancien rebelle du mouvement Révolution Justice (RJ) qui, après le désarmement, a trouvé un nouveau moyen de subsistance en exploitant illégalement les ressources naturelles. Armé d’une tronçonneuse nommée Dormane, il retourne à Paoua après quelques années passé à Berberati et Bangui pour obtenir l’autorisation d’abattre des arbres auprès de Mabé Victor.
- Victor, sous prétexte de gains financiers, a accédé à cette demande sans se soucier des conséquences environnementales. Cette autorisation a ouvert la voie à une déforestation massive dans des zones comme Bambara et Poumbaïndi, entraînant une destruction sans précédent de la flore locale. Les arbres, en particulier de type Dèkè, sont abattus pour être transformés en divers produits comme des planches, des chevrons, des 4×8 etc., vendus sur le marché de Paoua et ses environs, alimentant un cycle destructeur sans fin.
Mais la complicité de Mabé Victor ne s’arrête pas là. Des informations vérifiées provenant de sources locales révèlent qu’il accorde également des permis de déforestation aux éleveurs peuls qui migrent dans la région. Ces éleveurs coupent des arbres pour nourrir leur bétail, ce qui entraîne une disparition progressive de la végétation. Cette pratique, loin d’être isolée, est institutionnalisée par le biais d’arrangements financiers entre le responsable local de la FNEC et Mabé Victor.
La situation est alarmante : à Paoua, l’abattage d’arbres est devenu monnaie courante, mais aucune mesure de reboisement n’est prise pour restaurer les écosystèmes dégradés. Cette absence de politique environnementale exacerbe la sécheresse et la hausse des températures, menaçant la vie des habitants et la durabilité des ressources naturelles.
Témoignage de la population :
Selon Mathieu, un habitant de Paoua,
« nous voyons notre environnement se détériorer tous les jours. Les autorités doivent agir rapidement avant qu’il ne soit trop tard ».
Jean-Pierre, un agriculteur à Poumbaïndi se lamente :
« La déforestation sauvage menée par les éleveurs affecte nos cultures et compromet notre sécurité alimentaire. Nous avons besoin d’une action urgente pour préserver notre environnement ».
La déforestation à Paoua, orchestrée par Mabé Victor, menace l’équilibre écologique et le bien-être des habitants. Des mesures drastiques sont nécessaires pour mettre fin à cette destruction insensée et promouvoir le reboisement.
Par Gaël Boberang
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