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Un cafouillage administratif entrave la libre circulation et suscite la grogne populaire

Un cafouillage administratif entrave la libre circulation et suscite la grogne populaire

Wantiguira, entrée de la ville de Bouar, dans la Nana-Mambéré. CopyrightCNC
Wantiguira, entrée de la ville de Bouar, dans la Nana-Mambéré. CopyrightCNC

 

 

 

 

Bangui, 02 octobre 2023 (CNC) – Les autorités de la préfecture de la Nana-Mambéré ont récemment pris une décision controversée en réinstallant le service du bureau d’affrètement routier centre-africain BARC à Bouar, après sa suspension en vertu de la loi fixant les barrières légales en RCA. Cette initiative, présentée comme une mesure visant à mobiliser des recettes pour le fonctionnement de l’État, a suscité des critiques acerbes de la part des usagers qui la perçoivent comme une “entrave à la circulation” des biens et des personnes.

 

Selon les autorités locales, le BARC joue un rôle crucial dans le recouvrement des recettes pour le trésor public, et sa suspension risquerait de fragiliser la mobilisation de fonds nécessaires au fonctionnement de l’État. Cependant, cette justification est loin de convaincre certains usagers qui voient plutôt dans cette réinstallation une perturbation inutile de leurs activités.

 

Le directeur régional des transports, Christophe Bimbaketté, a tenté de clarifier la situation en expliquant que le décret présidentiel avait expressément autorisé le BARC à démanteler les barrières illégales. Selon lui, l’absence du BARC aux barrières constitue un manque à gagner pour l’État, d’où la décision de réinstaller ses services. Cependant, cette explication ne semble pas apaiser les inquiétudes des usagers, qui estiment que cela ne justifie pas le désagrément causé par cette mesure.

 

Les nouvelles opérations conjointes des services de gendarmerie, de police, des douanes et du BARC aux barrières de Yolé à la sortie de Bouar sur l’axe Béloko et Wantiguira sur la route de Bangui sont présentées comme une réponse aux exigences du décret de juin dernier visant à abolir les barrières légales en RCA. Pourtant, cette initiative est aujourd’hui critiquée pour créer plus de problèmes que de solutions, remettant en question la pertinence du décret dans sa forme actuelle.

 

Le secrétaire général de la préfecture de la Nana-Mambéré, Dieudonné Nondji, a appelé les transporteurs à respecter la loi, le décret et les arrêtés réglementant la circulation routière. Il a souligné que les transporteurs sont des partenaires essentiels du ministère du transport, contribuant ainsi aux recettes de l’État nécessaires pour les dépenses budgétaires. Cependant, cette demande semble être ignorée par une partie des usagers, qui considèrent la réinstallation du BARC comme une entrave injustifiée à leurs activités quotidiennes.

 

En résumé, cette réinstallation du BARC, censée contribuer au fonctionnement de l’État, suscite des interrogations légitimes quant à son impact réel sur la libre circulation des biens et des personnes. Les autorités locales doivent désormais faire preuve de transparence et de dialogue pour trouver un équilibre entre la nécessité de mobiliser des recettes et le respect des droits des usagers.

 

Par Gervais Lenga

 

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