Touadera s’active à éliminer politiquement ses deux principaux opposants de Bocaranga : Les manœuvres et débauchage en cours.
Dans le cadre des préparatifs des élections municipales d’octobre 2024, suivies des législatives et de la présidentielle en 2025, les manœuvres du président putschiste Faustin Archange Touadera visant à éliminer ses deux principaux opposants commencent. Les rabatteurs du MCU, parti au pouvoir, sont à l’œuvre activement. La ville pilote de cette opération est Bocaranga, située dans l’Ouham-Péndé, un grand bassin électoral du pays et bastion des principaux leaders de l’opposition démocratique.
Le président putschiste Touadera a juré de les “enterrer vivant”. Ensemble avec ses rabatteurs envoyés sur le terrain, ils s’emploient à rallier certains cadres de leurs partis et leurs proches à intégrer le pouvoir, afin de faire basculer ce bastion de l’opposition.
Bangui, 18 juillet 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Touadera débute ses manœuvres à Bocaranga
Les élections municipales d’octobre 2024, suivies des élections législatives et de la présidentielle en décembre 2025, représentent un enjeu décisif pour le régime de Faustin-Archange Touadera. À Bocaranga, bastion des principaux leaders de l’opposition, des manœuvres stratégiques sont en cours. Les rabatteurs du MCU, parti au pouvoir, s’activent pour rallier des cadres de l’opposition et les intégrer au pouvoir, préparant ainsi le terrain pour les prochaines échéances électorales.
Les manœuvres de Touadera débutent à Bocaranga: les rabatteurs du MCU en action.
Une association fictive a été créée dans la foulée à Bocaranga : “Association Touadéra Vive l’École de Bocaranga” (ATVEB). À sa tête, deux figures de proue inconnues du grand public de Bocaranga : Ngorobaïlé Apollinaire, président des hommes de cette association, et Pauline, une vieille mère cultivatrice à la retraite, présidente des femmes de ladite association. Plusieurs conseillers les accompagnent, dont Hilaire Oubingui, un enseignant d’histoire et géographie qui a intégré l’association dans l’espoir de se voir transféré dans le corps de la douane. Tous ont été reçus à Bangui par le putschiste Touadéra.
En venant à Bangui pour la réception organisée par le sieur Nali, ils avaient déjà des idées en tête. Ils ne sont pas venus à Bangui les mains vides non plus. Lors de leur audience, ils ont déclaré qu’ils sont physiquement fatigués, minés par les galères, en termes vrais, affamés de rester dans l’opposition. Qu’ils veulent désormais intégrer le MCU, le parti au pouvoir, afin de devenir les prochains candidats de ce parti d’État aux élections dans les trois circonscriptions, en commençant par les élections municipales d’octobre 2024. Mais cela n’empêche qu’ils regagnent demain aussi les rangs de celui qui va succéder à Touadera.
Les figures clés de la manœuvre.
En gros, une demi-douzaine d’individus au profil douteux : un maître parent, un enseignant d’histoire, une femme cultivatrice retraitée, un moto-taximan et des débrouillards sans emploi. Ils ont tous trouvé un poste à occuper :
- Yérémon David, futur député de Bocaranga 1.
- Ngorobaïlé Apollinaire, principal rabatteur et futur député suppléant de Bocaranga 1.
- Calvaire Toumia, un maître parent à Bocaranga, proposé comme prochain maire.
- Pauline, la vieille mère, une cultivatrice à la retraite, présidente de l’association “Touadéra Vive l’École en Centrafrique”, proposée comme première conseillère à la mairie de Bocaranga.
- Hilaire Oubingui, n’étant pas un natif de la région (il est de la Ouaka), professeur des collèges en histoire et géographie, va devenir corporal ou capitaine de la douane.
La stratégie de remplacement des leaders de l’opposition à l’Assemblée nationale.
Le MCU cible particulièrement Bocaranga en raison de sa position stratégique. Cette ville est le bastion de deux opposants majeurs : Martin Ziguélé, député actuel de Bocaranga 3 et président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), et Anicet Georges Dologuelé, économiste et député de Bocaranga 1, président du parti URCA. En cooptant des cadres locaux, le MCU espère affaiblir ces figures de l’opposition, les remplacer à l’Assemblée nationale et assurer un contrôle total sur les résultats électoraux.
Rappel des manœuvres de Touadera.
Les manipulations électorales de Touadéra, alias Baba Kongoboro, ne sont pas nouvelles. Elles ont commencé avec le changement de la Constitution, imposé par le groupe Wagner et les autorités russes. La présidente de la Cour constitutionnelle de l’époque, Madame Danièle Darlan, avait fermement refusé cette modification, déclarant la procédure anticonstitutionnelle et donc illégale. Cependant, sous la pression de Wagner, Baba Kongoboro a limogé Darlan et l’a remplacée par son vice-président, le pasteur Jean-Pierre Waboué. Une fois en place, Waboué a validé la nouvelle Constitution, permettant à Touadéra de briguer un troisième, voire un quatrième mandat, consolidant ainsi son pouvoir de manière indéfinie.
Cette nouvelle Constitution, imposée contre toute légalité, vise à maintenir Faustin Kongoboro Touadéra au pouvoir malgré son incompétence et son incapacité. Sous son règne, la République centrafricaine souffre d’un manque criant d’investissements, des infrastructures en ruine, et une inflation galopante. Pendant ce temps, le peuple endure des conditions de vie de plus en plus précaires. En outre, Kongoboro Touadéra menace constamment ses opposants à travers le groupe Wagner, instillant la peur de massacres et de génocide, comme le soulignait son ministre conseiller, qui a averti qu’une tentative de coup d’État déclencherait une violence généralisée.
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