Bangui, République centrafricaine, mardi, 10 novembre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique). À quelques heures de clôture de la période du dépôt des candidatures pour les élections présidentielles et législatives, dont le premier tour est fixé au 27 décembre 2020, l’autorité nationale des élections (ÂNE) continue d’enregistrer des candidatures, près de 900 pour les législatives, et 18 pour la présidentielle.
À un mois du premier tour des élections présidentielles et législatives, et à quelques heures de la clôture du dépôt de candidature auprès de l’autorité nationale des élections (ÂNE), trois prétendants centrafricains au fauteuil présidentiel ont officialisé leur candidature ce mardi auprès de l’ÂNE. Il s’agit de monsieur Désiré Bilal Nzanga Kolingba, Président du parti du rassemblement démocratique centrafricain, inscrit au numéro 16, monsieur Aristide Briand REBOAS, Président du parti chrétien-démocrate (PCD), inscrit au numéro 17, et Jean-Michel Mandaba, Président du parti pour la bonne gouvernance démocratique, inscrit au numéro 18.
Cependant, après le passage de l’honorable Jean-Michel Mandaba au siège de l’ÂNE cet après-midi, nombreux sont ceux qui pensent que sa candidature pourrait être invalidée par la cour constitutionnelle, en raison de sa moralité, et ce, conformément à l’article 36 de la constitution qui fixe les critères d’éligibilité des candidats au fauteuil présidentiel. Pourquoi ?
Souvenez-vous, en juillet 2019, l’honorable Jean-Michel Mandaba avait été embourbé dans une rocambolesque affaire de 40 millions de pot-de-vin et d’escroquerie de quatre investisseurs miniers chinois. L’homme avait avoué publiquement devant ses paires réunis au sein d’une commission parlementaire avant de démissionner quelques heures plus tard de son poste du Président de la commission ressource de l’Assemblée nationale. Il devrait être traduit devant la haute cour de justice, mais le dossier semble être bloqué par le Président de l’Assemblée nationale, également cité en OFF dans l’affaire.
Pour de nombreux Centrafricains, le critère de moralité inscrit dans la constitution est bel et bien valable dans le cas de l’honorable Mandaba.
Affaire à suivre.
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste politique
Alain Nzilo
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