Bouar, République centrafricaine, 17 juillet 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Ça y est ! C’est désormais clair. Après avoir lancé des attaques contre les Casques bleus de la Minusca et les éléments des forces armées centrafricaines, le mouvement 3R (Retour, réclamation et réhabilitation) vient d’interdire formellement toutes opérations du recensement électoral dans plusieurs localités de l’Ouham-Péndé et de la Nana-Mambéré.
En pleine période de recensement électoral en République centrafricaine, le mouvement 3R (Retour, réclamation et réhabilitation) vient d’interdire formellement toutes opérations d’enrôlement des électeurs dans plusieurs localités de la Nana-Mambéré et de l’Ouham-Péndé. C’est ainsi que depuis mardi, les rebelles ont bloqué les circulations sur l’axe Bouar-Niem. Ils ont également exigé aux populations des localités d’Abba-Bondiba de vider totalement la zone. Depuis mardi, les mouvements de ces populations vers d’autres localités de la Nana-Mambéré ne cessent de prendre de l’ampleur.
D’après les éléments d’informations recueillis auprès de ces personnes déplacées, plus de 200 éléments tchadiens recrutés par le mouvement 3R convergent vers la zone les ont obligés à plier bagage. D’après eux, les rebelles de 3R se préparaient à lancer une attaque imminente sur Baboua dans les prochains jours.
Au même moment, les rebelles ont annoncé que les opérations du recensement électoral dans la ville de Bocaranga, mais aussi à Bozoum sont interdites.
Mais à quel jeu jouent Abass Sidiki et son mouvement 3R ?
La stratégie est simple : faire déplacer les populations de l’Ouham-Péndé et de la Nana-Mambéré afin qu’elles ne puissent s’inscrire sur la liste électorale, et réduire sensiblement le nombre des électeurs dans cette région du Nord-ouest favorable à d’autres candidats que celui du parti au pouvoir, selon de nombreux observateurs.
Affaire à suivre.
Gervais Lenga
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