Bangui, République centrafricaine, mercredi, 26 mai 2021, 03:56:35 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Tous les cinq ans, les électeurs des 140 circonscriptions de la République centrafricaine sont invités à voter pour un « ticket » composé du député et de son suppléant. Ainsi, tous les candidats aux élections législatives ont l’obligation juridique de se présenter avec une ou une suppléante. Mais cette obligation juridique n’a pas été respectée cette année par la cour constitutionnelle, pourtant chargée d’assurer la primauté effective de la constitution. Ainsi, dans la circonscription électorale de Kabo 1, une candidate qui se réclame du parti au pouvoir n’a pas un candidat ou une candidate suppléante. Une véritable forfaiture cautionnée par la Cour constitutionnelle ? Pourquoi ?
Madame TOHOMAN Chantal Merveille , qui se réclame candidate du parti au pouvoir, le MCU aux législatives dans la circonscription de Kabo 1 était initialement suppléante du Candidat KOUMA Nicolas , décédé avant les élections du 27 décembre 2020. Par la suite, elle s’est autoproclamée titulaire et a choisi Monsieur Félix NGONTANA comme son suppléant qui n’a déposé aucun dossier auprès de l’Autorité Nationale des Elections (ÂNE), encore moins auprès de la cour constitutionnelle. Malgré le recours déposé par ses adversaires auprès de la cour constitutionnelle avec des preuves tangibles, le MCU s’était imposé et elle a été maintenue dans la course par les juges électoraux au mépris de la loi électorale et de la Constitution.
Pour ses adversaires interrogés par CNC, la cour constitutionnelle n’a pas fait son travail comme il le faut. Les juges se laissent manipuler par la politique.
« Dans aucun pays du monde, un candidat aux législatives ne peut participer aux élections s’il n’a pas un suppléant ou suppléante. Mais avec le régime de Touadera, on voit tout. C’est un désordre total. Et les juges, qui sont censés protéger la loi, sont devenus des corrompus, des manipulés », déplore un candidat dans la circonscription de Kabo 1 éliminé dès le premier tour.
Pour de nombreux Centrafricains, les élections dans la circonscription de Kabo représentent un véritable test pour madame Danielle Darlan qui a enseigné le droit constitutionnel depuis plus de 20 ans à l’Université de Bangui.
Affaire à suivre.
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste politique
Alain Nzilo
Directeur de publication
Tel / WhatsApp : +1 438 923 5892
Email : alainnzilo@gmail.com