Bangui, République centrafricaine, lundi, 1 novembre 2021, 02:26:29 ( Corbeaunews-Centrafrique ). C’est un véritable pied de nez donné au chef de l’État Faustin Archange Touadera, à son Premier ministre Henri-Marie-Dondra, à son ministre des affaires étrangères Sylvie Baïpou-Temon qui ont catégoriquement nié depuis plusieurs mois qu’ils ne connaissent pas la société de mercenariat russe Wagner, mais que celle-ci n’est pas aussi en Centrafrique.
« Je suis Wagner », »je suis pro-Wagner », tels sont les messages de propagande imprimés sur des T-shirts distribués à tour de bras dans la capitale centrafricaine Bangui, notamment à la gendarmerie, à l’école nationale de police et au croisement de l’ÉNERCA au centre-ville par la société Wagner. Par ce geste, la société de mercenariat russe Wagner veut montrer aux yeux du monde qu’elle est bel et bien implantée en République centrafricaine. Pourtant, le chef de l’État Faustin Archange Touadera, son Premier ministre Henri-Marie Dondra, son ministre des affaires étrangères Sylvie Baïpou-Temon, le chef d’État major de l’armée Zéphirin Mamadou et bien d’autres personnalités proches du chef de l’État ont longtemps nié catégoriquement que la société Wagner, ils ne la connaissent pas, elle n’est pas en République centrafricaine, contrairement aux affirmations des experts des Nations unies, à la société civile centrafricaine, à l’opposition démocratique centrafricaine, aux autorités françaises, aux médias nationaux et internationaux qui ont affirmé la présence des mercenaires de la société Wagner au côté des soldats de l’armée nationale en Centrafrique.
Il y a quelques mois, une enquête de l’ONU, de la chaîne américaine CNN, de la radio France internationale (RFI) a montré que ces mercenaires de Wagner sont à l’origine de plusieurs exactions, notamment les crimes de guerre, crimes contre l’humanité commis sur les civiles dans l’arrière-pays. Mais le chef de l’État, lors de son entretien au magazine panafricain jeune Afrique le mois dernier, avait répondu ceci à la question du journaliste sur la société Wagner :
« Avez-vous vu, ici à Bangui, une société qui s’appelle Wagner et qui aurait pignon sur rue ? », et d’ajouter ceci : « Moi je n’ai rien signé avec une société qui s’appellerait Wagner. Je vous mets au défi de prouver le contraire ».
Même à l’ambassade de la Fédération de Russie à Bangui, les diplomates disent ne pas connaître la société Wagner, y compris la prétendue communauté des officiers russes en Centrafrique » dirigée par Monsieur Alexandre Ivanov.
Mais la distribution massive des T-shirts « Je suis Wagner » commence à lever le voile petit à petit sur des zones d’ombre qui entourent cette affaire.
Affaire à suivre…
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
Directeur de publications
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email : alainnzilo@gmail.com