Birao (République centrafricaine) – Après la controverse entourant les nominations des morts et des illettrés à des postes de responsabilités au sein des différentes collectivités territoriales par le chef d’État Faustin Archange TOUADERA, c’est le tour du chef rebelle Zacharia Damane, chef d’état-major du RPRC de réagir vigoureusement. Il conteste non seulement le décret signé par le chef de l’État, mais procède à des nomminations de ses propres maires.
Surnommé l’homme fort de Tiringoulou, une commune minière située dans la préfecture de Vakaga, le chef rebelle Zacharia Damane, chef d’État major du RPRC (Rassemblement Patriotique pour le Renouveau de la Centrafrique) n’a pas attendu longtemps pour réagir au décret très controversé du chef de l’État portant nominations des membres des différentes délégations des collectivités territoriales.
Selon lui, le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA ne l’avait pas contacté avant de procéder à des nominations des maires dans les différentes communes du Nord-Est qu’il occupe militairement depuis 2015. En conséquence, le décret signé par le chef de l’État est nul et sans effet dans les communes de Tiringoulou, Boromata, Sam-Ouandja et bien d’autres occupées par le RPRC, représenté par monsieur Djono Abba au sein du gouvernement de Firmin NGRÉBADA.
Comme si cela ne suffisait pas, le dimanche dernier, l’homme fort de Tiringoulou Zacharia Damane s’est présenté en personne à la mairie de Sam-Ouandja afin de procéder à l’installation du nouveau maire de la ville qu’il venait de nommer. En même temps, l’homme en profite pour afficher au mur la liste des maires de différentes communes environnantes qu’il a nommés dans son propre décret signé la veille.
Rappelons que le RPRC, à majorité Goula, est l’un des quatorze groupes armés signataires de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine du 6 février 2019.
Représenté au sein du gouvernement de Firmin NGRÉBADA par le ministre de l’Énergie Djono ABBA, le RPRC occupe une dizaine des localités dans les préfectures de la Vakaga et de la Haute-Kotto.
Sa réaction négative au décret signé par le chef de l’État est une fois de plus un coup dur pour l’accord de paix de Khartoum.
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