Bangui, République centrafricaine, mardi, 9 février 2021, 22:04:47 (Corbeaunews-Centrafrique). La Mission des Nations Unies en Centrafrique, la Minusca a annoncé lundi l’arrivée de son premier convoi d’aide humanitaire à Bangui, depuis le blocus de la capitale par des rebelles il y a 50 jours.
Le 19 décembre dernier, des rebelles qui occupent déjà les deux tiers de la République centrafricaine ont lancé une offensive avec l’objectif de renverser le régime du président Faustin Archange Touadéra.
Ce lundi, quatorze camions de l’aide humanitaire de l’ONU escortés par les Casques Bleus. Parmi eux, neuf engins appartenant au Programme Alimentaire Mondial (PAM) de l’ONU ont fait le trajet, les autres camions contenaient du matériel dédié à la Minusca.
Plus de 1600 camions avaient été bloqués à la frontière camerounaise depuis. C’est par cette zone stratégique qu’arrive quasi-totalité des marchandises importées par la Centrafrique.
Le pays étant complètement enclavé au cœur du continent, les vivres arrivent par la route via le Cameroun voisin.
Interrogé par l’AFP, le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, n’a pas précisé si l’acheminement de ce convoi avait été permis grâce à la présence de Casques bleus et leur protection ou avec l’accord des rebelles.
Que se passe-t’il en République centrafricaine ?
Depuis qu’un coalition de groupes armés a renversé le président François Bozizé en 2013, la Centrafrique subit une guerre civile. Le conflit qui oppose ces mouvements et des milices d’autodéfense ralliées au président déchu François Bozizé, a duré jusqu’en 2018. Depuis, l’intensitédes affrontements avait majoritairement baissé.
Mais le 19 décembre 2020, à huit jours de l’élection présidentielle, une coalition de six groupes rebelles, opposés à la réélectiondu président Faustin Archange Touadéra (élu au pouvoir du pays en décembre 2016 ) avait annoncé une offensive et une “marche sur Bangui”.
Lorsque le président Faustin Archange Touadéra a été réélu le 27 décembre 2020 au terme d’un scrutin controversé, les rebelles qui ne sont pas parvenu à faire leur marche dans la ville, malgré deux attaques aux portes de la capitale le 13 janvier 2021.
AFP