Rédigé par Gisèle MOLOMA
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mardi 24 mai 2022
Bangui (CNC) – Le 29 mai prochain, la plateforme des jeunes leaders de l’opposition démocratique entend organiser une marche dite de la vérité pour attirer l’attention de la communauté internationale sur la crise qui secoue en ce moment la République centrafricaine. Ils entendent aussi faire la pression sur le gouvernement afin qu’une solution soit trouvée à la crise d’hydrocarbure, de l’hyper inflation et la situation sécuritaire qui fragilise de plus en plus le pays. Mais le ministère de l’Intérieur, de son côté, rejette l’autorisation de la marche, prétextant la situation sécuritaire préoccupante dans le pays. Quel rétropédalage ?
Le ministère de l’intérieur chargé de la sécurité publique vient de signifier son refus d’autorisation de la marche des jeunes leaders de l’opposition démocratique prévue le 29 mai prochain à Bangui, notamment sur l’avenue des Martyrs, en passant par rond-point MARABENA, l’Avenue du Général M’BAIKOUA jusqu’à UCATEX dans le huitième arrondissement.
Le ministère de l’Intérieur a envoyé, le 23 mai dernier, une correspondance écrite au coordonnateur de la plateforme des jeunes leaders de l’opposition démocratique pour lui signifier l’interdiction de la manifestation, prétextant la situation sécuritaire actuelle du pays.
« Le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, a le regret de vouloir bien porter à votre connaissance que compte tenu de la situation sécuritaire qui prévaut, cette manifestation, est strictement interdite », peut-on lire dans la correspondance du ministère.
Du côté des leaders de l’opposition, on déplore les restrictions des activités de l’opposition faite par le pouvoir ces derniers temps dans le pays.
« Ceci n’est autre qu’une atteinte au droit de manifester prévu par l’article 29 de la constitution du 30 mars 2016 », dénonce Monsieur Wickon Ouambeti Kevin, porte-parole de la plateforme joint au téléphone par la Rédaction. D’après lui, c’est une politique des deux poids deux mesures. Et ce, en approuvant la manifestation du vendredi 29 avril du prétendu front républicain, soutenant le projet de la modification de la constitution devant l’assemblée nationale, puis celle des prétendus Peuls devant le siège de la Minusca.
Entre temps, le gouvernement interdit la manifestation des jeunes leaders de l’opposition démocratique qui devait avoir lieu le 29 mai prochain.
Et ce n’est pas tout. Ces jeunes leaders de l’opposition n’entendent pas se laisser faire. Ils annoncent ce lundi vouloir soutenir le concert de casserole qui sera organisé le samedi prochain par la société civile afin de dénoncer la politique dictatoriale du Président Touadera.
Rappelons que la plateforme Galaxy, dirigée par Didatien Kossimatchi, lors de l’annonce de la marche des jeunes leaders de l’opposition démocratique du 29 mai prochain, avait publié une vidéo sur les réseaux sociaux menaçant les jeunes leaders de l’opposition de représailles sanglante. Son coordonnateur, monsieur Didatien Kossimatchi avait même déclaré qu’il entend découdre avec les manifestants du 29 mai prochain avant d’aller autour de la base de l’armée française à l’aéroport de Bangui Mpoko exiger le départ des troupes françaises de la RCA.
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