Litige du terrain de la mosquée de Boali : Un document inattendu reporte l’audience

Litige du terrain de la mosquée de Boali : Un document inattendu reporte l’audience

 

Mosquée centrale de Bria, au centre-nord de la République. Crédit photo : Moïse Banafio. CopyrightCNC.
Mosquée centrale de Bria, au centre-nord de la République. Crédit photo : Moïse Banafio. CopyrightCNC.

 

Bangui, CNC. L’affaire du terrain de la mosquée de Boali prend un nouveau tournant. L’audience prévue pour le 11 septembre 2024 a été repoussée au 30 octobre 2024, après l’apparition d’un document inattendu. Ce report relance les discussions sur la propriété et l’usage de ce terrain religieux, dans une affaire sans précédent dans le pays.

 

Litige du terrain de la mosquée de Boali :  Un document qui attise la controverse.

 

Le report de l’audience est dû à un document présenté par l’actuel occupant du terrain. Cet individu, qui y a installé un commerce depuis que la mosquée a été détruite entre 2013 et 2015, a fourni un document qu’il dit venir de la mairie de Boali. Ce papier provoque de nombreuses interrogations :

 

  1. Il parlerait d’une autorisation de “gardiennage” du terrain, et non d’un transfert de propriété.
  2. Il mentionnerait des droits d’occupation et d’utilisation du terrain.
  3. Il aurait été signé par un ancien maire, aujourd’hui décédé, ce qui rend sa vérification difficile.

 

Des incohérences qui posent question.

 

Plusieurs aspects de cette affaire interpellent :

 

– Dans sa lettre au tribunal, l’occupant actuel affirme que la communauté musulmane aurait demandé à la mairie de trouver un gardien pour la mosquée. Or, la communauté musulmane nie fermement avoir fait une telle demande.

– Le document parlerait de “garder la mosquée”, mais le site est aujourd’hui utilisé pour le commerce, ce qui semble contradictoire avec l’objectif initial supposé.

– La communauté musulmane assure n’avoir jamais été consultée ni informée de cet arrangement de gardiennage.

 

Litige du terrain de la mosquée de Boali :  des enjeux juridiques et communautaires importants.

 

Cette affaire engendre des nombreuses interrogations importante :

 

– Est-il légal de transférer la gestion d’un bien communautaire religieux sans consulter les principaux intéressés ?

– Quelle est la valeur juridique d’un document de “gardiennage” face à un titre de propriété établi ?

– Quelles sont les limites des droits accordés par un tel document et comment les interpréter ?

– Quel est l’impact sur la communauté musulmane de Boali, qui n’a plus de lieu de culte depuis plusieurs années ?

 

Une décision qui fera date.

 

Le report de l’audience donne du temps aux parties pour préparer leurs arguments face à ces nouveaux éléments. La décision du tribunal sera déterminante, non seulement pour ce cas précis, mais aussi pour créer un précédent dans la gestion des biens communautaires religieux dans le pays.

 

En attendant l’audience du 30 octobre, de nombreuses questions restent sans réponse. Cette affaire révèle les difficultés de la gestion des biens communautaires après un conflit. Elle montre aussi l’importance d’avoir des documents clairs, une communication ouverte, et de bien vérifier les déclarations de toutes les parties impliquées dans ce genre de litiges délicats.

 

 

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