Les Poubelles pour Nourriture : La Triste Réalité des Enfants en Centrafrique
En Centrafrique, malgré la célébration de la Journée de l’Enfant Africain, les enfants continuent de vivre dans la misère. Abandonnés par un gouvernement incompétent, ils sont contraints de chercher de la nourriture dans les poubelles, tandis que d’autres survivent par la délinquance.
Bangui, 18 juin 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Lors de la Journée de l’Enfant Africain, célébrée le 16 juin de chaque année, la ministre de la Famille a déclaré : « Les parents doivent s’occuper de l’éducation des enfants, car c’est leur responsabilité première ». Pourtant, cette déclaration montre une déconnexion totale avec la réalité vécue par des milliers d’enfants en Centrafrique. Le gouvernement se dérobe à ses responsabilités, négligeant de fournir les infrastructures nécessaires pour une éducation de qualité aux enfants du pays. Toutefois, la célébration de cette Journée de l’Enfant Africain, le 16 juin, contraste cruellement avec la réalité vécue par des milliers d’enfants. Abandonnés par un gouvernement incompétent et indifférent, beaucoup sont contraints de fouiller les poubelles pour trouver de quoi manger. Dans des endroits comme PK-26 sur la route de Boali, les enfants ramassent des déchets alimentaires jetés par les expatriés de la MINUSCA pour survivre.
Les enfants des rues, souvent orphelins ou issus de familles démunies, vivent dans des conditions précaires. À Bangui et dans d’autres villes, ils se tournent vers la mendicité ou la délinquance pour survivre. Les pickpockets et les petits voleurs sont une triste conséquence de l’abandon de ces jeunes par les autorités. Plutôt que de recevoir une éducation adéquate, ils sont laissés à eux-mêmes, formant une génération perdue.
Dans les villes comme Obo, les enfants fouillent les poubelles de la MINUSCA pour trouver de quoi manger. Cette triste réalité est le résultat direct de l’inaction et de l’incapacité du gouvernement à fournir des services de base. Les déclarations creuses sur l’importance de l’éducation ne peuvent masquer la dure réalité vécue par ces enfants.
Lors de la Journée de l’Enfant Africain, les associations locales et les ONG ont tenté de pallier l’inaction du gouvernement en distribuant des produits essentiels comme du savon, du sucre, du lait, des vêtements et des chaussures aux enfants dans le besoin. Jean-Noël Baïby, un responsable de l’association des vendeurs de friperies du centre-ville de Bangui, a déclaré :
« Nous sommes venus pour les visiter et prier pour eux, et bénir aussi le Centre de la Mer. Le matériel que nous avons apporté, c’est du savon, du sucre, des chaussures pour les enfants, il y a aussi des habits, du beurre pour vraiment renouveler la sagesse des enfants».
Malgré ces efforts, la responsabilité de l’éducation et du bien-être des enfants ne peut être laissée aux seules associations et ONG. Le gouvernement préfère investir dans les milices plutôt que dans l’éducation et le bien-être des enfants. Les membres de ces milices, souvent promus à des postes de pouvoir, comme monsieur Héritier Doneng, chef de la milice Requin du pouvoir, a été nommé ministre de la jeunesse et des sports. Cette situation illustrent la promotion de l’incompétence. Cette situation alimente un cycle de violence et de pauvreté qui prive les jeunes Centrafricains d’un avenir meilleur.
Les discours du gouvernement sur la Journée de l’Enfant Africain ne suffisent pas. L’éducation est la clé pour sortir de la pauvreté et offrir des perspectives d’avenir. Sans un engagement réel de la part du gouvernement, les enfants de la Centrafrique resteront piégés dans un cycle de misère et de désespoir. Il est urgent d’agir pour garantir à chaque enfant un avenir meilleur, loin des poubelles et de la rue.
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